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NEURO: Et si notre cerveau ne savait plus où est le haut? – Neurology

Publié le 25 octobre 2015 par Santelog @santelog

NEURO: Et si notre cerveau ne savait plus où est le haut? – NeurologyDans l’espace, il n’y a plus de haut ou de bas. Le cerveau doit alors s‘adapter. Cette étude de la NASA menée sur la station spatiale internationale cherche à comprendre comment le cerveau s’adapte dans l’espace et comment il est possible de l’aider à faire face à ces changements. Des implications importantes pour la vie sur Terre aussi, au cours de laquelle de nombreuses adaptations cérébrales sont nécessaires : avec le vieillissement par exemple, à l’issue d’une chimiothérapie, d’un AVC, ou d’autres lésions ou maladies.

NEURO: Et si notre cerveau ne savait plus où est le haut? – Neurology
Patricia A. Reuter-Lorenz, chercheur et psychologue à l’Université du Michigan rappelle que les astronautes sont des sujets d’étude parfaits, car en bonne santé, ce qui permet de généraliser les résultats des évaluations neurocognitives. Son étude, menée dans la Station spatiale internationale cherche à comprendre comment le cerveau s’adapte, dans l’espace, après la toute première période d’adaptation, que ce soit pour le contrôle de la motricité ou la réalisation de tâches mentales. Ainsi, si les astronautes connaissent au départ une période de troubles de l’équilibre et de la perception, les changements dans la structure et le fonctionnement du cerveau leur permettent de récupérer après un vol spatial et une fois de retour de l’espace.

Les chercheurs utilisent ici les deux modes d’évaluation, comportementale et d’imagerie cérébrale. Les astronautes passent des tests de mémoire spatiale évaluant leur capacité à manipuler mentalement une forme tridimensionnelle, avant et après les vols spatiaux. Ils passent également des tests moteurs et des tests leur demandant de bouger et de penser simultanément. Enfin, ils subissent avant et après le vol spatial, un examen IRMf, permettant d’évaluer le volume des différentes structures dans le cerveau et l’activation des différentes zones cérébrales au cours de la réalisation de tâches. Les chercheurs montrent que pour s’adapter "à avoir la tête en bas", le cerveau "modifie" le volume de certaines zones (voir visuel de gauche).

Identifier les mécanismes sous-jacents des changements de comportement et le délai d’adaptation nécessaire peut permettre non seulement d’aider les astronautes et leurs cerveaux à compenser, mais aussi à mieux comprendre les adaptations cérébrales nécessaires au cours de la vie sur Terre aussi. Ainsi, avec le vieillissement, notre cerveau mobilise un plus grand nombre de réseaux que le cerveau d’une personne plus jeune, pour effectuer la même tâche. Certains traitements, lésions ou maladies vont également nécessiter ces efforts d’adaptation. Mieux comprendre les changements du cerveau humain dans l’espace va aider les scientifiques à mieux comprendre aussi son adaptation et sa récupération.

Source: NASA The Spaceflight Effects on Neurocognitive Performance: Extent, Longevity, and Neural Bases (NeuroMapping) study (Visuel)

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