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La faiblesse actuelle des cours du pétrole, qui profite au pouvoir d’achat des ménages, et la reprise du marché immobilier soutiennent également l’activité économique. Le secteur privé américain a connu un profond mouvement de désendettement après la crise de 2008 et nous observons une nette amélioration du ratio dette/revenus disponibles chez les ménages, passé d’environ 130% il y a sept ans à 102% aujourd’hui. L’assainissement de la situation financière des ménages contribue à revigorer le secteur immobilier, en témoignent la croissance des mises en chantier et la hausse de l’emploi dans le secteur du bâtiment. Par ailleurs, le scénario d’un « ralentissement importé » de Chine est à relativiser, les dommages collatéraux sont aujourd’hui bénins pour les Etats-Unis. En effet, les exportations américaines vers la Chine ne représentent que 0,80% du PIB des Etats-Unis. Et même en considérant les liens commerciaux qui unissent les Etats-Unis avec les pays les plus sensibles au ralentissement économique chinois, le risque de répercussion reste réduit : si la Corée du Sud et l’Australie sont les plus gros exportateurs nets vers la Chine, en revanche, ces pays importent assez peu de biens américains.
Dans ces conditions, notre scénario est celui d’une première remontée des taux directeurs de la Fed en décembre. La banque centrale devrait d’ici là (et en particulier lors de son comité monétaire du 27 et 28 octobre) préparer les marchés à cette perspective.
A propos de l'auteur : Dan Roberts est directeur des investissements chez MacKay Shields, gestionnaire des fonds en obligations d’entreprises nord-américains de Nordea Investment Funds.