Critiques Séries : Jekyll & Hyde. Saison 1. Pilot (UK).

Publié le 26 octobre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Jekyll & Hyde // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Avec le départ de Downton Abbey, ITV doit trouver une nouvelle série d’époque qui puisse la remplacer. Elle a jeté son dévolu sur une nouvelle adaptation de l’histoire de Jekyll & Hyde. Si ce premier épisode n’est pas un chef d’oeuvre, il nous réserve malgré tout suffisamment de bonnes idées pour nous donner envie de poursuivre l’aventure. J’ai toujours aimé les séries d’époque et celle-ci pourrait bien être la parfaite combinaison entre une époque et une histoire connue de tous (dont la dernière adaptation remonte à celle de Steven Moffat il y a quelques années : Jekyll). Créée par Charlie Higson (The Fast Show, King of the Ants), Jekyll & Hyde veut absolument nous plonger dans l’ambiance d’un homme qui ne peut pas vraiment être contrôlé. Robert Jekyll, petit fils du Docteur Henry Jekyll cache quelque chose de terrible et il va découvrir tout cela petit à petit alors qu’il enquête sur sa véritable identité et ses origines curieuses. Les mystères sont donc tout de suite très simples mais sans trop sortir du lot, Jekyll & Hyde se rapproche de ce que l’on pouvait en attendre. Certains ont parlé de cette série comme d’un Harry Potter plus que d’un Sherlock Holmes, d’autres ont parler d’un Downton Abbey avec des monstres, etc.

Dans le Londres des années 1930, Robert Jekyll, petit-fils du célèbre docteur Henry Jekyll, enquête sur ses origines et sa véritable identité. Il découvre que l'histoire de sa famille est "maudite". Son voyage va le mener aux limites de son propre alter ego, qui semble capable de tout. Tandis que des forces obscures tentent de le retrouver pour mettre la main sur ses pouvoirs.

Sauf que Jekyll & Hyde est tout de même un peu plus que ces définitions réductrices. Certes, ce premier épisode aurait pu être bien plus efficace mais je reste curieux de voir ce que les neuf autres épisodes ont à nous offrir. Ce premier épisode associe tout un tas de choses intéressantes : une dose de fantastique, une autre de comédie et puis une autre partie complètement différente, mis pas non plus dramatique. L’histoire de Jekyll & Hyde nous plonge donc dans les années 30 et plutôt que de suivre le Dr Jekyll, la série nous permet de suivre l’histoire de son petit fils qui a plus ou moins les mêmes maux de dédoublement de la personnalité. Si le mythe reste bel et bien présent avec le héros, ce que je trouve assez étonnant c’est la façon dont ce mythe a été développé étant donné que l’on est loin du Jekyll & Hyde que l’on a connu. Dommage que l’accent comique de la série soit ce qu’il y a de plus important par moment, surclassant donc les mystères et le drame que la série tente d’installer en parallèle. La version Hyde de Jekyll est assez fun, comme inspirée de Robert Carlyle sous les traits de Mr Gold dans Once Upon a Time. Les accents de voix, etc. tout est fait pour nous donner l’impression que Tom Bateman (Da Vinci’s Demons, Tunnel) s’en inspire.

Pour un personnage qui a inspiré tant de fascination et d’horreur pendant près d’un siècle, Jekyll & Hyde est absente. Il y a donc de bons moments comme je le disais plus haut mais cette volonté de faire des épisodes plus comiques ne va pas forcément à l’avantage de la série. Le monde que dépeint Jekyll & Hyde est un monde où le héros n’est pas le seul monstre. Il y en a d’autres mais quand on sait que le mythe autour de ce personnage a inspiré des tas d’autres derrières (Tyler Durden dans Fight Club, Norman Bates dans Psychose, etc.). Si cette adaptation n’est pas directement liée au roman de Robert Louis Stevenson on peut au moins apprécier la folie de la chose. Si cette introduction n’est pas toujours convaincante, elle n’en reste pas moins curieuse. On a envie de voir où est-ce que le mythe va aller et cette relecture humoristique plus que dramatique pourrait poser les bases de quelque chose de différent où le but n’est pas d’être une série tire larmes mais de tout le contraire. La série a aussi besoin de parler de l’homosexualité comme le roman pouvait faire une sorte d’allégorie de la sexualité qui était presque fascinante à l’époque victorienne. Tom Bateman a au moins le mérite d’être un acteur convaincant pour le rôle à condition que la série s’en donne encore plus les moyens.

Note : 5/10. En bref, Jekyll & Hyde mérite une chance même si l’accent mis sur le comique n’apporte rien au dramatique.