Recruter des personnes handicapées, bien plus qu’un objectif chiffré

Depuis 1995, le château, le musée et le domaine national de Versailles constituent un établissement public à caractère administratif, l’Etablissement public de Versailles (EPV), placé sous la tutelle du ministère de la culture et de la communication et du ministère en charge du budget.
Mobilisé depuis 2008 sur la question du handicap au travail, la maturité et l’engagement de l’EPV sur le sujet sont assez avancées. Une première convenion triennale a été signée avec le FIPHFP en 2010, puis une nouvelle en 2014.

« l’EPV a bénéficié depuis 2010 de l’ouverture par le Ministère de la Culture et de la Communication, son ministère de tutelle, de 18 postes (dont 2 postes de catégorie B et 1 en catégorie A) au titre de l’article 27, ce qui fait le de l’EPV le principal bénéficiaire de ce dispositif au sein du Ministère de la Culture et de la Communication. 85 % des bénéficiaires ont été titularisés. En 2014, ce sont 5 postes ouverts au titre de l’article 27 qui ont été attribués à l’Établissement, dont un poste de catégorie B et un poste de catégorie A. » (extrait du rapport de situation de l’Etablissement oublic de Versailles)
L’EPV souhaite donc combler ces postes, tout en maintenant à la fois la qualité de son recrutement et un principe d’égalité entre l’ensemble des salariés, handicapés ou non.

L’enjeu pour les candidats handicapés est de pouvoir accéder à des postes qui les intéressent , qui correspondent à leurs compétences, et qu’ils soient aptes à exercer (avec des aménagements si besoin).

Les objectifs stratégiques de l’EPV sont :
– de remplir leur obligation d’emploi
– de recruter du personnel compétent : une personne handicapée doit d’abord être recrutée pour ses compétences, et non pour atteindre un objectif chiffré.

L’EPV ne réserve pas certains emplois aux travailleurs handicapés : les candidats peuvent postuler pour n’importe lequel des postes vacants, qui peuvent être très variés dans ce type d’établissement. Toutes les offres d’emploi et de stage décrivent précisemment l’ensemble des contraintes particulières du poste. Par exemple, sur une offre pour un poste de jardinier, on trouve dans cette rubrique « Spécificités du poste » :
– Travail posté
– Travail en extérieur ou en serres
– Déplacements hors du service (dans l’enceinte de l’établissement, usage fréquent d’escaliers…),
– Exposition à des agents biologiques,
– Manutention de charges lourdes 10 kg (matériels, outils…),
– Gestes répétitifs/contraignants,
– Contraintes posturales (station debout prolongée, position penchée…)
– Utilisation de machines dangereuses
– Port d’équipement de protection individuelle
Ainsi l’EPV ne se substitue pas aux candidats handicapés, mais préfère leur communiquer toutes les informations nécéssaires pour les laisser juger par eux-même s’ils sont apte à occuper le poste.

Pour mesurer la réussite de projet, l’EPV mesure l’impact sur le nombre de candidatures de eprsonnes handicapées reçues et l’impact sur le taux d’emploi direct.
Il serait intéressant de mesurer également la variété des offres sur lesquelles les personnes handicapées postulent.

L’EPV reçoit 10% de candidatures de personnes handicapées. Le taux d’emploi direct a connu une belle évolution, en passant de 3,15% en 2010 à 5,84% en 2014. Grâce à ce projet et à l’ensemble de sa politique handicap, l’EPV dispose maintenant d’une image exemplaire en terme de maturité sur le sujet.