Associer à un contrat pétrolier des objectifs de développement du pays producteur par un apport de technologie, est sûrement la méthode qui va permettre de lutter contre les reflexes de repli de certains pays sur leurs réserves pétrolières ou gazières. L’accord de Total avec le Nigéria qui donne la possibilité à ce dernier d’alimenter une centrale électrique est un premier pas, le tout dernier accord de l’Italien ENI avec la République du Congo est encore plus exemplaire puisqu’il va comprendre trois volets. Un projet d’exploitation de sables bitumineux d’un gisement aux réserves estimées à 2,5 milliards de barils, avec un investissement de 3 milliards de dollars. Est également prévue, la culture de palmiers sur 70 mille hectares pour produire de l’huile de palme destinée à la consommation locale et pour l’excédent, à la transformation en bio diesel. Enfin,cet accord comprend la construction d’une centrale électrique alimentée au gaz de la région.
Au lieu de se lamenter devant l’ingratitude des pays qui possèdent les réserves pétrolières ou gazières, mieux vaut trouver des accords où chacun trouve son compte. Un exemple parmi d’autres: si Total et StatoilHydro sont associés au projet Shtokman c’est parce qu’ils apportent une technologie et une maîtrise des projets que ne possède pas Gazprom.