La guerre de l'image
Le quartier Jobar à Damas (Syrie) filmé par un drone lors d'une offensive russe.
Bande son techno, image léchée, travellings onctueux, on se croirait dans l'intro d'un jeu vidéo de type Call of Duty. Ce Damas dévasté semble irréel et vient se superposer aux images de jeux vidéo que les jeunes ont en tête. C'est de la pure propagande, efficace en fonction du ratio de décérébralisation qu'elle procure. Arme d'endormissement massif des esprits. Merde ! Ne pas se faire avoir par ce côté lisse, cette esthétisation simpliste de la guerre. C'est un piège. On accole ici de l'imaginaire ludique à du réel. Difficile de se dépêtrer de cette mise en scène quand on n'a pas un arsenal critique distancé. Pas mal de jeunes se laissent avoir ainsi par cette propagande-ci au d'autres, tout aussi bien troussées de Daesh, de l'armée américaine ou des publi-reportages qu'on voit aux JT sur les commandos de l'armée française.