Sun Leads Me On
Label : Indica Records Inc.
ROCK INDIE - En 2012, leur premier album DARK EYES a fait sensation. A tel point que Mumfords & Sons les réclamaient pour faire la première partie de leur tournée européenne en 2013. On retrouve les canadiens pour un nouvel album, décrivant " un voyage collectif de découverte personnelle de soi ".
Malgré quelques tensions et une certaine saturation à la fin de l'année 2014, le groupe ressort satisfait d'un album plus direct. "Nous continuions à y mettre de l'énergie parce que nous savions qu'au final cela valait le coup. Nous avions cette chose magnifique, cette merveilleuse chance, mais nous devions en même temps nous sortir de beaucoup de choses sombres [...]. Il y avait beaucoup de lutte dans tout cela, mais en même temps, le soleil nous hissait vers l'avant, et nous avons simplement continué à y mettre de l'énergie et à essayer de trouver de la beauté dans ce que nous faisons" d'après l'un des membres. On comprend mieux le nom de l'album. Finis les doutes et les hésitations d'un premier album, d'un début de vie adulte, la " mélancolie alt-folk " de DARK EYES est désormais derrière eux. La prise de confiance du groupe se traduit aussi par plusieurs explorations. L'album démarre sur la flute surprenante de " warmest regards ", qui sonne comme une jolie mélodie de nouveau départ, de renouveau ensoleillé. Comme pour oublier les tensions du début de cet album. Pour pardonner et avancer, sur un fond de guitare blues. On traverse aussi le classique avec " Throes ", le new wave et ses synthés avec " Consider Yourself ", la pop naïve mais sauvage grâce à la touche d'harmonica avec " Hands in the Garden ", le progressif avec " The Debt "... Half Moon Run apprend à se connaître, et la plupart des morceaux sont réussis, à part " Consider Yourself " qui jure un peu avec le reste de l'album.
Néanmoins le groupe n'a pas tourné le dos à ses premières amours, et on reconnaît un son alt-folk-indie sur " Turn your love ", " I can't figure out what's going on ", " Sun leads me on ", et " It works itself out ". On note particulièrement la présence de deux bijoux de folk acoustique : "Narrow Margins " , et " Devil May Care " (notre coup de coeur), dans lesquels le groupe fait preuve de toute la délicatesse dont il est capable.
Un album à base de 50% de passé, 50% d'explorations, qui devrait encore accélérer la montée fulgurante de ces canadiens.