Amis du blog Nicomak, bonjour !
Je vous propose une doublette d’articles sur la thématique « accompagnement du changement ».
Ca commence aujourd’hui par un petit article directement inspiré par une intervention que j’ai réalisé lors d’une rencontre rassemblant des cadres des régions Rhône-Alpes et Auvergne, qui, comme vous le savez, sont dans un processus de fusion.
A cette occasion, on m’a demandé d’évoquer des outils d’accompagnement du changement et j’en ai déduit une construction que je souhaite partager avec vous !
D’abord, il est à noter que si on demande à des personnes extérieures de faire des interventions, c’est bien les pratiques actuelles d’accompagnement du changement ne vont pas de soi. En effet, dans beaucoup d’organisations, et c’est particulièrement le cas dans le service public, le sens de l’action globale est souvent flou, car mêlée de contradictions d’ordre politique, d’ordre opérationnel et d’ordre relationnel.
L’excellent Mathieu Detchessaar avec qui j’intervenais distingue ainsi le gros sens (qui parfois peut être flou selon les organisations) d’un petit sens, qui revient au niveau du contenu du travail de chacun. Même quand le gros sens est flou, il est possible (et même souvent nécessaire) pour chacun de construire son propre petit-sens qui va vous donner envie de se lever le matin !
C’est pour aider chacun à construire ce petit sens que les méthodes et outils d’accompagnement du changement sont utiles autour de 3 axes clés :
- Co-construire
- Mesurer et piloter
- Engager
1) Co-construire
Le sens ne se donne pas (contrairement à beaucoup de personnes qui parlent de donner du sens), il se construit. La raison pour laquelle mon travail fait sens pour moi n’est pas forcément celle de mon voisin, et c’est OK tant que ces divergences ne nous empêchent pas de travailler ensemble ! Co-construire est dès lors indispensable pour fabriquer ce sens. Parmi les nombreuses méthodes possibles, deux sont particulièrement intéressantes (et utilisées par Nicomak) :
- Le Bar-Camp : conférence sans conférencier où les participants sont amenés à identifier des mots clés sur une thématiques données. L’animateur rassemble ces mots clés en catégories qui forment des groupes de travail de 4-5 personnes, structurés par un questionnement commmun. Le résultat de ces travaux est ensuite restitué et permet de déduire des actions à mettre en œuvre. Le contenu est apporté par les participants non pas par le consultant.
- Le design management : application des techniques du design au management. Nous partons des besoins des parties prenantes te tentons de produire une offre « parfaite » pour répondre à ce besoin à l’aide de schémas, de dessins, de photo-langage. Source de créativité, le design management a notamment été appliquée aux collectivités territoriales par la 27ème Région.
2) Mesurer et piloter
Bien sûr les indicateurs de pilotage classique sont nécessaires mais l’idée est aussi de comptabiliser le subjectif de chacun pour savoir comment un changement est intégré (ou pas) par les acteurs. Deux outils utilisés par Nicomak à la fois en interne et chez nos clients :
- Le baromètre de bien-être : donner une note de 1 à 10 sur son état d’esprit au travail. Il permet de déminer des situations parfois tendues.
- Les Mercis : à Nicomak nous comptabilisons les mercis internes que nous échangeons entre nous et les mercis externes reçus des clients et partenaires. Tous les 3 mois nous nous donnons un objectif global au niveau de Nicomak sur les deux types de merci que nous suivons.
3) Engager
Dialoguer avec les parties prenantes n’est pas une fin en soi. Seul l’engagement permet de mettre en place des actions. Deux aspects me semblent clés :
- Engager par la transversalité. Par exemple, la mise en place de vis ma vie dans certaines organisations (comme les hôpitaux de Genève) permet de rempre les silos en place dans de nombreuses structures. Plus de transversalité favorise cette construction du petit sens de chacun.
- Engager par la créativité. Par exemple le service de modernisation de l’action publique a piloté la mise en place dans des collectivités et des services déconcentrés d’une logique de Start-up d’Etat. Au sein d’une structure, des individus peuvent se saisir librement de certains enjeux et proposer de leur propre chef leur propre solution aux problèmes présentés. Le groupe Auchan a aussi une démarche similaire dans sa filiale française.
Voilà quelques idées, quelques réflexions ! Demain, la suite autour de quelques procédés innovant favorisant l’accompagnement du changement.