- qu’il peut vous arriver de tousser une fois. Bon. Il vous arrive peut-être de tousser plus que ça, plusieurs fois dans la journée, par quintes. La quinte de toux est moins inquiétante que la crainte de tout, rappelons-le nous. Néanmoins, il peut vous arriver, également, d’avoir envie que cette toux cesse. Vous pouvez avoir le réflexe suivant : acheter un antitussif vendu en automédication en pharmacie. Tsss, tsss, tsss. Le magazine 60 millions de consommateurs a testé 37 antitussifs. Résultats ? Trois produits devraient être retirés du marché ; aucun médicament n’est recommandé pour la toux grasse, qu’il vaut mieux attendre de voir passer d’elle-même ; contre la toux sèche, au mieux, l’efficacité est très modeste. Pire, alcool et allergènes sont très présents dans les antitussifs. Donc, le seul avantage, si on peut le voir ainsi, est de se délester d'euros, et avec un peu de chance, de prendre en plus une amende lors d’un contrôle d’alcoolémie. Evidemment, en cas de fièvre élevée, difficultés respiratoires, gênes importantes, il convient d’aller chez un médecin. Cela va sans dire, c’est mieux en le disant, ou mieux en médisant, ou ce sera mieux dans dix ans.
- qu’une nouvelle espèce de tortue géante a été identifiée par des scientifiques sur l'île Santa Cruz de l'archipel des Galapagos, en Equateur. Croyait-on avoir tout vu ? Croyait-on tout savoir ? Ne pensait-on seulement que quelques étendues sous-marines et profondes, quelques gouffres cachés, et ces satanées planètes difficilement accessibles ne restaient à découvrir ? On se trompait. Et concernant ces tortues, c’est parce qu’on regardait mal. Avant, les scientifiques pensaient que les deux populations de tortues géantes de l'île de Santa Cruz étaient de la même espèce. Mais de nouvelles analyses génétiques ont montré que les tortues de la partie orientale de l'île, connues sous le nom de Cerro Fatal, appartiennent à une nouvelle espèce, différente de celle de la partie occidentale. Les investigations sur cette nouvelle espèce se poursuivent afin d'extraire des données exactes sur sa répartition, ses zones de nidification et les potentielles menaces. Ce qui prouve qu’il faut garder l’œil ouvert, et le bon. Cela va sans dire, c’est mieux en le disant, ou mieux en médisant, ou ce sera mieux dans dix ans.
- que dans les entreprises, 85 % des responsables du personnel sont préoccupés par la consommation de produits psychoactifs de leurs employés. Bah oui, ils s’inquiètent de la forme de leurs employés, comme, d’ailleurs, de leurs difficultés éventuelles à boucler le mois, de la réussite scolaire de leurs enfants, de la qualité de vie dans leur quartier, de savoir si tout fonctionne dans leur existence, les amitiés, leur sèche-linge ou leurs articulations, de savoir s’ils sont heureux au jeu, mais surtout si l’amour, le grand, le vrai, le bel Amour, berce leurs jours et leurs nuits ? Ou alors, mais ce serait quand même surprenant, ils s’alarment vraiment, s’effraient réellement et s’épouvantent incontestablement de leurs performances au bureau. D’après un sondage, 91 % des dirigeants et représentants du personnel déclarent que les salariés de leur structure consomment au moins un produit psychoactif, alcool, tabac, ou cannabis. Leur inquiétude : les conséquences de cette dépendance en termes d'absentéisme, de retards fréquents et de conflits entre collègues. Les pouvoirs publics veulent désormais davantage former les médecins du travail pour détecter ces risques d'addiction chez les salariés. Ah ! Alors ! Ça ira mieux bientôt ! Cela va sans dire, c’est mieux en le disant, ou mieux en médisant, ou ce sera mieux dans dix ans.