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Retour sur CRASH à la Galerie At Down - Montpellier, lundi 19 octobre, 18 h.
Un, puis deux, lentement les amateurs d'un Art, apprécié à Montpellier, s'avancent sous la voûte au Plan de l'Olivier.
L'accueil est chaleureux, sur l'immaculé des murs, tâches de couleurs, treize toiles éclaboussent. Couleurs nées de la bombe des rues et traits, droits sortis du magma New-Yorkais.
L'artiste est arrivé. Visage aigu au bienveillant sourire. Cordial, chaleureux, " Bonjour " et " Merci " avec l'accent du Bronx. Oublié sa biographie, il est jeune, de cette jeunesse illuminée de l'intérieur.
Peu à peu l'espace s'occupe. De la terrasse, au bar convivial, depuis l'entrée jusqu'au petit couloir, on regarde, on échange et les voix se mélangent :
" C'est étonnant ! ", " Oui, elles sont agréables ", " C'est un grand, un très Grand ", " Il a exposé avec Basquiat ! ", " Je ne sais pas si cela me plaît ? "
On y revient.
Crash, toujours souriant, prend la pose devant un panneau, à l'entrée, où fulgure son nom !Pourquoi ces " petits formats ", cette impression de fragments d'œuvres conçues pour la rue, la façade d'immeuble ? Pour nous donner à voir cet œil omniprésent, renvoi à notre image, bien dissimulé au carrefour du trait, de l'à-plat de couleurs. Les ciseaux ont tranché, de " Blam " il subsiste AM, de grandes compositions on devine l'ampleur.
Un petit tour sur la terrasse. " Qu'en pensez-vous ? ". L'homme est sympathique, souriant l'air un peu fatigué. " Cela me plait, mais je n'arrive pas à y entrer ! ". Plus loin, un vieux camarade et sa compagne, peintre. On évoque des souvenirs et on parle de Crash. " J'aimais beaucoup ses créations plus anciennes ! "
On perçoit une interrogation.
L'exercice est difficile. 1990 ?, c'était une autre époque. Crash a tiré un bilan. Pour mieux comprendre, peut-être faut-il mieux le connaître ?
Sur la terrasse les munitions s'épuisent. Un cocktail amusant, où explose la Chartreuse, évoque les montagnes.
" Etonnant, ce sapin. " Dressé dans une jardinière, contre le mur, l'arbuste paraît apprécier l'ambiance des lieux.
" C'est un miraculé, je l'ai trouvé dans une poubelle, le 26 décembre. "
Retour dans la salle.
Un père et son fils étudient le catalogue. Sourires, les toiles plaisent à l'enfant. Crash s'essaie à une séance de dédicace. Il signe ses livres.
" G ou J, en anglais, cela ne se prononce pas pareil ! "
Échanges avec Cedric, un collègue, venu couvrir l'événement pour un site web local. Il photographie, regarde beaucoup... puis s'en va avec le sourire.
Je ne sais pas si la mesure a été prise. Crash est un grand et cette exposition un événement pour la ville de Montpellier, mais l'a t-on ressenti ?
Je fais un dernier tour en me demandant si, seul, devant ces œuvres, je ne les apprécierai pas davantage.
Crash est décidément un artiste intéressant, son parcours est riche, son style assumé, mais on peut regretter un format réducteur qui n'exprime pas toute la démesure, la folie créatrice de cet " art des rues ".
Me dirigeant vers la sortie, je recroise Crash. Une poignée de main franche, un toujours sourire et " Merci " avec son inimitable accent.
Merci à Nicolas, à Philippe, à l'équipe d'Art Down, pour avoir, encore une fois, pris un tel pari. Accueillir les meilleurs, donner aux " arts nouveaux ", au Pop Art, au Street Art, ses lettres de noblesse, cela compte !
Quelques clichés pris lors du vernissage le 19 octobre 2015
GALERIE AT DOWNwww.facebook.com/galerieatdown
www.galerie-atdown.com
20 rue du plan de l'olivier
34000 MONTPELLIER
04 67 54 26 32
Ouvert de 11h à 19h du mardi au samedi.