La spécialiste japonaise que j'ai rencontrée conseille d'employer de grandes lames, au moins 18 cm. C'est avec des lames courtes qu'on se blesse.
Le couteau doit être incliné à 15° pour trancher sans écraser.
Les couteaux de type Santoku sont les plus polyvalents parmi la quinzaine de variétés qui composent une ligne.
Leur première utilité est d'émincer les légumes, mais la lame est suffisamment longue pour émincer de la viande ou découper du poisson.
En terme d'entretien, rien de spécial à signaler si ce n'est qu'il est capital de très bien les sécher, recommandation valable pour tous les couteaux.
Il faut faire l'expérience d'un Kai. L'énorme avantage est de ne pas avoir à appuyer. On a même l'impression que la matière que l'on découpe est comme "fondante". C'est le couteau qui nous obéit et pas l'inverse. C'est une sensation inoubliable.
Les couteaux sont des objets qui ont leurs passionnés. Je connais des fanatiques d'Opinel, de Laguiole ... qui ne voudraient pas d'une autre fabrication. Alain Passard offre un exemplaire millésimé à chacun de ses convives. Chaque chef prône un modèle.
Fondée en 1908 à Seki, Kai n'est pas qu'un fabricant de lames ayant hérité d'un savoir-faire ancestral issu de la forge des sabres des samouraïs. La marque propose aussi des outils de cuisine pour éplucher, hâcher, et piler.
A cet égard son bol mortier en céramique à fond strié, avec pilon en bois est en passe de me devenir indispensable. C'est certainement l’un des plus vieux ustensiles surtout utilisé à l'origine par les apothicaires pour les préparations pharmaceutiques. Son usage en cuisine n’est cependant qu’une utilisation détournée assez récente.
Les robots coupe-tout, si pratiques soient-ils, ont l'inconvénient de chauffer les ingrédients et de finir par les transformer en matière collante.
L'acte de piler crée une sublime liaison : les sucs ainsi extraits sont incorporés à la matière végétale d'une manière à nulle autre pareille, en créant une sorte d'irrégularité dans la finition.On trouve des mortiers dans des matériaux aussi différents que le bois, l'inox, la pierre, la porcelaine et même le verre ou le marbre. Un mortier pilon en bois sera à recommander plutôt pour le broyage des herbes, à exclure pour les épices. A l'inverse un modèle en inox sera très efficace pour les épices et sera très facile à nettoyer. A l'instar des couteaux c
ertains grands chefs les collectionnent, même si ce type d'information est peu connue.La céramique est un excellent consensus entre tradition et innovation.
Dans les maisons japonaises, le sésame est pilé minute au suribachi, joli petit mortier de table strié, en terre cuite, avant d'être mélangé au sel pour préparer le gomasio. L’intérieur est strié afin d’écraser plus facilement les graines et assurer une meilleure performance. Et c'est exactement pour cette qualité que j'apprécie le modèle Kai.Et puis n'oublions pas la dimension écologique puisque le mortier ne requiert d'autre énergie que celle de la main humaine.