J'ai adoré, j'ai acheté les bonhommes, les vaisseaux, les cartes, j'ai réécrit les films dans ma tête et dans le sous-sol avec les bonhommes. J'ai voyagé dans l'espace et ailleurs.
Bref, ça m'avait ennuyé et j'en étais arrivé à la conclusion que le film s'adressait probablement à l'enfant que je n'étais plus.
Je n'ai plus (re)vu les trois premiers films (devenus 4ème, 5ème et 6ème) avant 1998, année où on annonçait l'arrivée prochaine d'un premier prequel (de 3). Monkee allait donner son tout premier coup de pied dans le ventre de sa mère pendant une représentation de The Phantom Menace auquel les néo-parents que nous devenions, assistions. (Et son second pendant un match au Centre Bell, ce qui nous confirmait que nous attendions un garçon).
Les kids allaient tripper. Certains adultes de nos jours sont restés enfant plus longtemps grâce à ce premier film.
Le second allait aussi être fameux. Beaucoup plus long. Plus sombre aussi. Avec Yoda. J'aurais pris tout le film dans le décor de Yoda. Le film allait coûter extraordinairement cher, faisant exploser les coûts de production.
En 1983, Le Retour du Jedi ne m'intéressait déjà plus. Et je ne l'avais pas encore vu.
Des années plus tard, je confirmerais que je n'avais rien manqué.
Lucas n'est plus le Beatle inspiré des premiers films, il est Bono qui implante par la force son dernier album sur tous les iphones de la terre.
Le marketing a avalé le produit original et bien que l'on vise toujours les enfants, les adultes tentent encore de mettre la main sur le produit.
Ou le doigt sur l'enfant qui sommeille en eux.
Il s'appellera platement: Le Réveil de la Force.
Mais certaines choses peuvent rester endormies.
C'est beau le sommeil.
C'est bon aussi pour la santé.
Mais les enfants devraient encore tripper.