Les chercheurs de l’Icahn School of Medicine – Mount Sinai (New York), en exposant totalement (et non sur un site seulement) des souris modèles de cancer de la peau, aux rayonnements de la radiothérapie, observent, avec l’action des cellules de Langerhans, une suppression de leur réponse immunitaire et une croissance plus importante des tumeurs. Chez des souris génétiquement modifiées, privées de cette protéine, les chercheurs constatent une moindre résistance des cellules aux radiations.
L’équipe découvre qu’après irradiation, les cellules de Langerhans migrent vers les ganglions lymphatiques et induisent une augmentation du nombre de cellules immunitaires d’un autre type, les cellules Treg, qui en pénétrant dans les tumeurs réduisent la capacité du système immunitaire à combattre la tumeur. Ainsi, les souris irradiées présentent plus de Treg dans les tumeurs et plus de cellules de Langerhans dans les ganglions lymphatiques.
Au cœur de ce mécanisme, une protéine clé qui permettrait à ces cellules de Langerhans de » survivre » à une exposition à la radiothérapie et de réparer rapidement leurs dommages à l’ADN. Sous l’effet de l’irradiation, les cellules de Langerhans produisent des niveaux accrus de ces protéines, dont la protéine CDKN1A (cyclin-dependant kinase inhibitor), qui protège l’intégrité des cellules de Langerhans. CDKN1A, permet aux cellules de Langerhans de résister à l’apoptose, de réparer leur ADN après une exposition à la radiothérapie, ce qui réduit la réponse immunitaire aux tumeurs.
Un début de preuve donc sur la souris, d’un mécanisme de résistance à la radiothérapie. Une nouvelle cible aussi, CDKN1A. La prochaine étape devra évaluer s’il est possible à partir de ces données d’améliorer la réponse des cancers à la radiothérapie.
Source: Nature Immunology September 7 2015 doi:10.1038/ni.3270 CDKN1A regulates Langerhans cell survival and promotes Treg cell generation upon exposure to ionizing irradiation