Frédéric Dumond s’est engagé dans une oeuvre infinie, et, pour cela, utilise des techniques diverses, démultipliant cette oeuvre, intitulée Glossolalie. C’est un poème. Mais ce poème veut embrasser toutes les langues parlées sur cette planète. L’écriture en est, presque par définition, toujours remise sur le métier. Des fragments s’agglutinent, « quelque chose / ancien / vieux / oublié », et nous emportent dans un texte unique, aux sonorités diverses (parce qu’un des supports permet d’entendre les différentes langues), aux graphies différentes, comme si le poète cherchait, d’une part à creuser dans le passé des langues humaines, et d’autre part à ouvrir vers l’avenir des langues à venir. Dans ce creuset, l’or des mots bouscule l’ordre et pourtant on peut suivre le chemin que dessinent les écritures. Un petit livre, des conférences, des performances, des installations, des applications pour smartphones et tablettes : Frédéric Dumond nous invite aux voyages des langues parlées et écrites.