Journée de pluie aujourd’hui sur Copenhague. Pas d’averse, mais un crachin constant toute la journée. C’est donc sou un ciel gris d’automne que j’ai exploré la ville – et ses nombreux palais. En fait, j’avais décidé de consacrer une partie de mon avant-midi à régler quelques détails techniques pour mon séjour, puis à passer l’après-midi dans les musées, vu la température. Je n’ai finalement pas mis les pieds au musée et ai plutôt déambulé sur de nombreux kilomètres un peu partout en ville, puisque la pluie fine n’était pas si inconvenante à la marche. Et je me suis retrouvé à faire le tour des palais au lieu des musées.
Le Danemark est une monarchie constitutionnelle. C’est donc exactement comme le Canada, sauf que la Reine vit ici et non dans un autre pays, et que le pays n’est pas une ancienne colonie, qu’il n’a pas de gouverneur général, bref, c’est pas du tout comme le Canada, mais comme il y a une monarchie (historique), il y a des palais.
Tout près de mon auberge, et entouré d’un magnifique parc, le Rosenborg slot était le palais d’été sous le roi Christian IV. J’ai lu qu’il se visite, 24 pièces et les joyaux du trésor, mais je ne me sentais pas d’attaque dès ma première journée complète pour ce genre de visite, alors j’ai continué mon chemin.
J’ai alors traversé un quartier qui m’a un peu rappelé Paris en terme d’architecture, du moins celle des grands boulevards, avec ses édifices 19e siècle. Je n’ai aucune idée de quelle époque sont ces édifices (qui ne sont pas des palais bien qu'ils en auraient l'air s'ils étaient dans une petite ville du Québec), le long de la rivière, avec ces charmant cygnes qui font la grasse matinée par contre.
Deux palais modernes se sont trouvées devant moi alors que je me dirigeais vers Slotholmen, l’ile centrale qui abrite le vieux palais. Le radhaus (hôtel de ville), à droite, abrite le siège du pouvoir municipal, et le Scandic Palace (comme son nom l’indique) est un hôtel de luxe réservés à ceux qui contrôle le pouvoir par leur richesses.
Le vieux palais n’est pas si vieux que ça. Il s’appelle Christiansborg slot et s’il n’est pas si vieux, c’est qu’il a été rebâti deux fois, chaque fois après des incendies majeurs ayant complètement détruit le palais érigé à cet endroit – ancien site du château de Copenhague à l’époque médiévale. Si je sais ça, c’est que je me suis rendu sous le palais de Chritsiansborg où se trouvent des ruines de ces constructions et l’historique des incendies. La Tour qui domine le palais de Christiansborg (le troisième à porter ce nom) est la plus haute de Copenhague… et on peut y monter.
D’en haut, on a cette vue sur une partie du vieux quartier qui entoure l’ile abritant le palais. Mais la tour n’est pas la seule portion du palais qui se visite, on peut également visiter les salles de réception royales. Comme j’avais passé mon tour au Palais de Rosenborg, et que quelques heures à l’abri du crachin et du froid me semblaient une bonne idée, j’y suis allé faire un tour.
La visite de l’intérieur est une suite de salles (trône, diner, bibliothèque, etc.) toutes plus ostentatoires les unes que les autres, assez typique des palais royaux européens, les nombreuses décorations, les meubles et chandeliers, les planchers de bois, bref, c’Est bien joli comme demeure. La salle qui impressionne le plus est toutefois celle-ci, qui est décorée de tapisseries-fresques historiques dont chacune couvre une époque précise.
Ces tapisseries ratissent large et représentent l’histoire d’une période précise, des personnages centraux aux événements marquants, au Danemark comme dans le reste du monde. Pour vous donner une idée, cette photo montre un détail d’une des tapisseries, celle du 20e siècle. On y reconnait – au centre – Adolf Hitler et ses troupes, alors qu’en haut à gauche, on peut voir le visage de Groucho Marx. Cette même tapisserie offre les visages de plusieurs leaders – allant de Kennedy à Ghandi en passant par Lenin, Mao et De Gaulle, tout en présentant les Beatles et Che Guevara et la Porte Brandebourg dominant une partie du mur de Berlin.
La Reine actuelle du Danemark n’habite pas Christiansborg slot, même si elle utilise le palais pour certains événements officiels. La famille royale habite en fait ce palais-ci, appelé Amalienborg slot. Il s’agit de quatre bâtiments érigés au 18e siècle et disposés autour d’une grande cour pavée de pierre décorée d’une statue équestre en son centre. Un peu austère comme palais. Le palais a des heures restreintes de visite en automne, et ayant déjà visité un palais aujourd’hui, je me suis à nouveau contenté de l’extérieur de celui-ci. Le dôme que l’on aperçoit sur la photo appartient à l’église Frederikskerken, aussi appelé l’Église de marbre. Ce dôme – qui ne se monte que la fin de semaine – est inspiré (copié) de celui de St-Pierre de Rome.
À Amalienborg slot, j’ai raté le changement de la garde – une fois par jour sur le coup de midi, d’après ce que j’ai lu – mais je n’ai pas raté cette dame promenant un minuscule chien et passant devant les gardes royaux du palais.
Kastellet n’est pas un palais. C’est une citadelle, partie des anciennes fortifications de Copenhague. Cette citadelle rappelle fort celle de Québec, pour ceux qui connaissent, par sa forme en tout cas, mais celle de Copenhague est encore entourée de douves remplies d’eau. À l’intérieur des murs, on peut visiter les anciennes casernes (les édifices en rouge) en passant par les portes monumentales (au centre de la photo) auxquelles on accède par de petits ponts en bois.
Je termine ce tour des palais de Copenhague par une photo de la bibliothèque royale (dont l'essentiel de la collection est gardée dans deux pièces du palais de Christiansborg). Et si je l'utilise comme signature de ce billet, c'est que c'est aussi un autoportrait – comme auteur, je trouvais approprié de réaliser cet autoportrait dans une bibliothèque.
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