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115 : soutenons Florin en attente d’une place d’hébergement

Publié le 23 octobre 2015 par Asse @ass69014555

115 : soutenons Florin en attente d’une place d’hébergementPas de place, pas de place, pas de place... La litanie des refus d'hébergement demandés au 115 par les familles à la rue est sans fin. Mais Florin et sa famille ont désormais un petit comité de soutien prêt à tout pour qu'ils sortent de la rue au plus vite. Durablement. Eux et bien d'autres familles qui [sur]vivent dans les rues de la capitale, sur le bitume... Avec pour seul abri au mieux une tente, au pire quelques couvertures. Que la police menace de mettre à la benne quasiment chaque jour... Pour faire vivre durablement le soutien à ces familles, nous avons besoin de bonnes volontés.
Si vous pouvez les aider, rien de plus simple : inscrivez-vous sur l'agenda en ligne :

  • " soutien à la famille de Florin " pour offrir une pause aux enfants
  • " un repas pour la famille de Florin " si vous pouvez livrer un repas chaud le soir
Le témoignage de Manuele

" Florin a 32 ans et il vient de la Roumanie. Il nous a raconté que lui et sa femme ont grandi dans un orphelinat et que ç'a été " no good ". C'est pour ça qu'il veut garder sa famille unie et donner à ses enfants un avenir meilleur du sien. Il dit toujours que c'est important que son fils soit scolarisé.

Maintenant ils " habitent " dans une petite tente, ils dorment tous ensemble et ils essaient de se tenir au chaud. Ses fils ont 2 et 7 ans. Ils sont joyeux et il s'enthousiasment facilement, comme tous les enfants, surtout quand quelqu'un leur emmène la soupe chaude. En ce moment Florin a beaucoup d'espoir, il croit qu'il trouvera un logement pour sa famille. Il nous a dit que en Roumanie il n'avait meme plus la possibilité d'espérer une solution. Surtout il a peur que là bas on puisse lui enlever les enfants et les placer dans un autre orphelinat.

C'est pour ça que, afin de renouveler les papiers pour sa famille, il s'est rendu en Roumanie et a perdu son droit au logement en France ".

Le témoignage de Marie-Laure

" Voilà quelques jours que je connais Florin, et sa famille (2 enfants de 2 et 7 ans), nous leur avons payé 3 nuits d'hôtels pour échapper quelques temps au bitume parisien auquel ils se frottent avec leurs enfants depuis 20 jours. Aujourd'hui ils sont venus passer l'après-midi chez moi, il y a des jouets et des enfants aussi. Florin était heureux, chez moi il y a des tableaux au murs, lui était peintre en Roumanie, et l'artiste retrouvait le sourire un instant. Il me montre un site où on le voit bien propre dans des salles d'exposition avec ses toiles, fier. C'était presque une autre vie...

Lui et sa femme viennent des orphelinats de Roumanie, il n'a pas eu accès aux bonnes écoles, aux bonnes formations me dit-il et puis il n'est pas typé Roumain (c'est vrai), la discrimination pour lui en Roumanie est physique et sociale. L'été, il faisait des portraits pour les touristes sur les plages mais à part ça, un horizon bouché de toutes parts. Aucune possibilité d'accès à un emploi, " un mur de stop " comme il dit. Un ami lui a dit qu'en France il pourrait l'aider, alors Florin se décide. Sa femme ne veut pas, elle reste en Roumaine avec Antonio, le petit de 2 ans. Séparation conjugale et départ vers la France. Elle lui donne une procuration pour quitter le territoire avec leur fils aîné : on ne rigole pas avec ça en Roumanie. En France l'ami a disparu...C'est la galère des domiciliations, du petit qui est inscrit dans le 14ème pour l'école et du papa qui se retrouve à Saint-ouen. Ils font le trajet à pied tous les jours et se fatiguent. Trop dur, pas d'argent pour payer les transports. Ils ont un hébergement d'urgence, tout ça a pris un an ! Mais voila qu'il faut refaire la procuration. Florin se débrouille pour repartir en Roumanie avec son fils. On lui prête de l'argent. Il refait les papiers et revient avec sa femme, leur bébé et leur fils le plus âgé début octobre. La prise en charge n'est plus possible : il n'aurait pas du repartir en Roumanie mettre ses papiers à jour. Maintenant, on ne veut plus les prendre en charge. Ils sont à la rue !

On attend plein d'espoir l'unité d'assistance aux sans-abris de la mairie de Paris. En attendant, Florin et sa famille sont sur le trottoir où il fait froid le soir. S'ils ne sont pas pris en charge, c'est l'angoisse. Le papa et Emmanuel 7 ans, après un an de galère de rue sont en mauvaise santé. Il faudrait qu'ils se soignent aussi...Il faudrait tant de choses... J'avais cru entendre qu'il n'y aurait pas d'enfants dans les rue de Paris cet hiver... J'espère que je n'ai pas rêvé... On verra... "


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