Presque par hasard, je suis tombée sur la Galerie « L’envoûtée » à Mâcon. Un beau lieu, ancienne cave de l’Académie, aux voûtes peintes en blanc. Là se situe une rétrospective de l’artiste Raymond Pagès, jusqu’au 31 octobre. Pour moi, une découverte intéressante
Raymond Pagès est devenu célèbre par ses affiches Air France en 71. Il est connu surtout comme « affichiste », du coup. Mais franchement, cet artiste gourmand de tout et inventif mérite qu’on s’intéresse à lui pour autre chose!
Dans cette expo de Mâcon, mise en place par un de ses amis, on lui voit ses premières peintures des années 50, style de Staël ou da Silva. ( Il a participé à plusieurs Grands Salons de l’époque). Et puis, toute sa recherche plastique autour des matières, formes, couleurs, collages, impressions etc. Il touche à tout. Il se balade. Mais avec un esprit de vrai artiste. Il se passionne pour le jazz, la méditation orientale, la poésie… Les mots sont ses complices, il aime jouer avec, et partir de là pour créer. C’est ainsi que l’on voit, dans son travail « la petite peinture de nuit », « le deconcerto pour un silence », « les maîtres à penser » (admirables encres pleines d’humour qui donnent à voir le « maître à pencher », « le maître à penser prêt à régner -araignée- etc). Il flirte avec dada (cf son invitation à une exposition d’oeuvres fictives!!).
Son ami Dubuffet est un vrai compère pour lui. L’exposition montre aussi cette partie de l’histoire de l’artiste, avec leur correspondance etc. Mais rien d’ennuyeux du côté de ces souvenirs en vitrine. L’essentiel restant les peintures, collages, objets plus ou moins surréalistes…
Je n’ai pas pris de photo et vous livre simplement l’affiche de cette rétrospective. Cliquez dessus pour agrandir.