- que, ça y est, c’est fait, le 21 octobre 2015 est passé. Il s’est terminé à minuit la nuit dernière. Et les voitures volent-elles ? Non. Et puis, on est toujours obligé de se plier pour lacer ses chaussures. Les skate-boards ont toujours des roues, les hoverboards ne se vendent pas à la Grande Récré. Et avez-vous vu un chien, hier, promené par un drone ? Certes, on pourra me rétorquer que Retour vers le futur n’était qu’un film, en 1989, et que Marty MacFly envoyé dans le futur le 21 octobre 2015 n’était qu’un personnage de ce film. Certes, on pourra me l’affirmer, et on n’aura pas tort. Mais quand même ! Devoir se pencher en avant au risque de douleurs lombaires atroces, devoir tenter de poser un genou sur le sol au risque de salir son pantalon, ou devoir employer deux ou trois personnes, afin de respecter le temps légal de durée de travail, pour pouvoir faire ses lacets, avouez qu’il y a de quoi être agacé. Certains avanceront qu’il y a d’autres avantages en 2015 auxquels Bob Gale et Robert Zemeckis n’avaient pensé et qu’il faut s’en contenter. On me dira quoi ? Il faut privilégier la qualité sur la quantité pour que tout fasse sens ? Pfff ?
- que certaines grèves fonctionnent. Les avocats reprochaient à la ministre de la Justice, Christian Taubira, de vouloir les faire payer pour augmenter le budget de l'Aide Juridictionnelle, par un prélèvement de cinq millions d'euros en 2016 et dix millions d'euros en 2017 sur les intérêts de fonds placés dans des caisses qu'ils gèrent. L'aide juridictionnelle a été conçue pour permettre à des citoyens qui ont des revenus extrêmement modestes d'accéder au droit et à la justice. Le seuil de ressources, pour pouvoir en bénéficier, va d’ailleurs être augmenté à 1000 euros. Mais ça coûte cher à l’état. D’où l’idée du prélèvement sur les intérêts de fonds gérés par les avocats, avocats qui considéraient qu’ils auraient alors acquitté un impôt pour travailler. Le problème est que 16% seulement des avocats assurent 84% des missions de l'AJ. Puisqu’ils sont mal rétribués. Puisque l’état manque de finances. Alors que de l’argent public pour financer une mission d’intérêt général ne semble pas une énormité. Un serpent qui s’auto-dévore, et pas que la queue, en somme. Et comme le nombre de bénéficiaires de l’AJ va croître avec l’augmentation du seuil, on me dira quoi ? Il faut privilégier la qualité sur la quantité pour que tout fasse sens ? Pfff ?
- que l’évasion fiscale coûte à la France entre 40 et 60 milliards d’euros par an. Sur ce montant, 15 milliards seraient perdus au titre de l’impôt sur les sociétés. Les recettes fiscales de l’Etat sont composées d’impôts directs et indirects et permettent à l’État de mettre en œuvre ses différentes politiques publiques. En 2014, elles atteignaient 284,4 milliards d’euros nets. Perdre 40 à 60 milliards, c’est une belle quotité. Alors, ici, qualité ou quantité des contribuables ? Si on n’a pas les moyens de contrôler l’ensemble des contribuables, laisse-t-on des petits tricher et rattrape-t-on par les cheveux les multinationales qui utilisent abusivement des mécanismes légaux afin d’échapper à l’impôt ? Certains pays leur font d'ailleurs les yeux doux, et les impôts légers, pour les attirer. Certains députés préconisent alors de taxer les entreprises là où elles réalisent leur activité et non là où se trouve leur siège. Tellement évident et judicieux qu’on va attendre avec impatience la mise en œuvre d'une telle imposition imposée. En attendant, et jusqu’à preuve du contraire, les Etats reportent sur les ménages une partie du poids de la fiscalité. On me dira quoi ? Il faut privilégier la qualité sur la quantité pour que tout fasse sens ? Fissa ?