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1ère journée: Groupe B

Publié le 09 juin 2008 par Patrick

Après une première journée qui avait vu un outsider puis un favori l'emporter respectivement 1 et 2-0, le deuxième jour de l'Euro 2008 a vu un outsider et un favori l'emporter respectivement ... 1 et 2-0. La Croatie s'est en effet défait difficilement d'une équipe d'Autriche qui ne doit pas nourrir de grandes ambitions dans cette compétition, tandis que le "derby" polono-allemand a tourné à l'avantage d'un des grandissime favoris, les germaniques au terme du plus beau match de ce début de compétition.

Autriche - Croatie:

Tout comme leur voisin, et autre co-organisateur, les Suisses, l'Autriche, réputée comme étant l'équipe la plus faible du tournoi, s'est inclinée pour son entrée dans le tournoi, et devra réaliser deux énormes performances pour espérer arracher un billet pour les quarts qui semble bien cher. En effet, le prix à payer pour accéder aux huit meilleures nations européennes s'achètent non pas avec une ferveur populaire, mais avec du talent, du physique, de la tactique. Une recette que les croates semblent bien avoir compris, et à défaut d'obtenir une note excellente ils ont réussi à partir du bon pied. Un pied que Pogatetz tendait trop sur Olic, provoquant le premier penalty de la compétition, transformé par Modric dès la 4ème minute de jeu. Le défenseur autrichien obtenait également un carton jaune sur l'action, et sans une clémence étrangement grande de l'arbitre, il aurait dû être expulsé une vingtaine de minute plus tard pour un placage sur le même Olic digne d'un Chabal en coupe du monde 2007. Cette action, qui aurait pu plonger l'Autriche dans une catastrophique suite de match, a eu le mérite d'inverser un peu la tendance.

En effet, jusqu'alors, seule une équipe existait. Les hommes de Bilic manquaient deux belles balles de 2-0, et on sentait à chacune de leurs actions qu'ils pouvaient marquer. Leur supériorité contrastait alors avec la faiblesse presque hallucinante des joueurs locaux, incapable d'aligner plusieurs passes consécutives. En fin de première période, les choses bougeaient enfin, et on sentait les hommes de Hickersberger plus en phase avec leur sujet. La seconde période nous proposait tout d'abord quinze minutes très pauvre avant de pouvoir profiter d'un réveil autrichien soudain. Leurs offensives se faisaient plus franches, leurs frappes devenaient soudaines, et Pletikosa devait s'employer à plusieurs reprises. Mais les balkans tenaient bons, et empochaient une victoire très importante dans l'optique d'une qualification. Ceci étant, leur seconde période aura certainement de quoi inquiéter leur sélectionneur, et leur fraicheur physique parait bien peu développée pour espérer nourrir de gros espoirs durant ce mois de juin. De son côté, l'Autriche devra se sublimer pour passer outre les différences de niveaux l'éloignant de la Pologne, et surtout de l'Allemagne, pour pouvoir poursuivre le rêve continental.

Allemagne - Pologne:

Des Allemands et des Polonais qui s'affrontaient en soirée à Klagenfurt. Deux voisins qui avaient mis de l'huile sur le feu avant le match, chacun de leur côté, tandis qu'en Formule 1, et environ une heure avant, c'était la Pologne qui remportait la première manche, Kubica finissant devant Heidfeld. Finit la parenthèse Formule 1, et place au ballon rond. Un ballon que Podolski n'avait pas eu la chance de beaucoup voir cette saison du côté du Bayern Munich, tant la concurrence de Klose, son partenaire en équipe nationale, et Toni était grande. Pourtant, le jeune Lucas est bel et bien titulaire dans la National Mannschaft, et cultivant un paradoxe étrange, c'est en jouant à gauche qu'il a signé les deux buts de la victoire de son pays, pour le premier doublé de l'Euro Austro Suisse. Son ouverture du score au milieu de la première période était le résultat d'un jeu entre Gomez et Klose. Podolski, servi sur un plateau par l'ancienne star du Werder de Brème, n'avait plus qu'à pousser le ballon au fond. Pourtant, en tout début de match, une action similaire voyait le même passeur servir Gomez, mais le buteur de Stuttgart manquait la cible de peu. L'Allemagne prouvait sa supériorité en jouant bien au football, un jeu rapide et léché, travail d'un Ballack à son aise.

La Pologne obtenait de son côté quelques occasions pour égaliser, mais Lehmann d'une part, et la maladresse de Smolarek et consort d'autre part ne permettaient pas aux hommes du magicien Beenhaker d'égaliser, à la plus grande tristesse des supporters polonais, venus en masse. Les triples champion du Monde géraient de son côté tranquillement leur fin de match, et au terme d'une belle action collective, mais finie par une passe de Klose très chanceuse, Podolski marquait d'une superbe volée le but du break. Aucun doute, Joachim Low pourra s'appuyer sur ce duo d'attaquants efficace et complémentaire, l'un double passeur pour l'autre double buteur. Impressionnants de maturité, de puissance et d'esprit de groupe, le nation réunifiée en 1991 a frappé fort d'entrée de compétition. Une victoire lors du prochain match les qualifierai, mais sans aucun doute, la Croatie et l'Autriche ne devraient pas leur poser de grand soucis. La Pologne, de son côté, à de quoi espérer un beau mois de juin, après avoir prouvé qu'ils avaient une équipe largement au niveau, mais leur seul défaut était de débuter face à une équipe aussi forte. Ce lundi, place aux bleus!


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