Si en France l’alcool est en vente libre pour toute personne majeure, sa consommation excessive entraine de graves troubles au niveau de la santé. Ces méfaits sont préjudiciables après une soirée trop arrosée ou avec une consommation régulière…
Combien de verres par jour ? Quels dégâts ? Les réponses.
Les effets de l’alcool à court terme
Tout le monde a déjà passé une soirée un peu trop arrosée… vous connaissez donc très certainement les principaux maux à court terme liée à une consommation d’alcool excessive : maux de tête et d’estomac, nausées, vomissements et diarrhées, perception et coordination aléatoires, somnolence, inconscience, jugement faussé, trous de mémoire ou « blockout », coma, etc.
Si ces lendemains difficiles dus à un état d’ébriété avancé sont assez connus, ce que nous savons moins c’est qu’une consommation excessive d’alcool se limitant à 2 ou 3 verres par jour, autrement dit sans être ivre, entraine sur le long terme des effets catastrophiques sur notre organisme. Notez qu’il ne s’agit là que d’une moyenne car la vulnérabilité à l’alcool varie d’un individu à l’autre. Dans tous les cas, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande une consommation d’alcool nulle au moins un jour de la semaine.
La consommation quotidienne : une « bombe à retardement »
Boire 1 ou 2 verres par jour « ça ne peut pas faire de mal », « c’est bon pour la santé ». Voilà ce que vous avez peut-être déjà entendu dire. La réalité est tout autre ! Une consommation d’alcool excessive et régulière, c’est-à-dire plus de 2 verres pour les femmes et 3 pour les hommes au quotidien (ou respectivement 14 et 21 verres hebdomadaires) endommagent presque tous vos organes.
Au niveau du cœur vous êtes plus exposé à une maladie du muscle cardiaque (ou cardiomyopathie), aux accidents vasculaires cérébraux (ou AVC), à l’hypertension artérielle ainsi qu’à des maladies coronariennes dues à des artères bouchées. Au niveau du cerveau c’est le bon fonctionnement général qui est remis en question entrainant troubles de la mémoire voire le syndrome de Korsakoff (altération irrémédiable de la mémoire), du jugement, de la coordination, de l’attention ainsi que des troubles psychologiques et de l’humeur : irritabilité, émotivité, dépression, angoisse, etc. Le foie qui élimine l’alcool de l’organisme est également très affecté : stéatose (ou foie gras), fibrose (destruction de tissus), hépatite alcoolique (inflammation), cirrhose (destruction de la structure du foie).
D’autres organes, peut-être moins associés à une consommation d’alcool excessive, en souffrent tout autant. On peut notamment citer l’œsophage (brûlures, aigreurs, ulcère), le pancréas (pancréatite), l’intestin (mauvaise absorption des nutriments), l’estomac, (gastrite, ulcère).
Enfin, la consommation excessive d’alcool augmente considérablement vos risques de développer certains cancers comme le cancer du foie, de la bouche, de la gorge, de l’œsophage, du sein. Qu’il s’agisse de boire excessivement de l’alcool de manière régulière ou lors d’une soirée très arrosée, votre système immunitaire est affaibli. Vous êtes beaucoup plus vulnérables aux infections et maladies. Vous êtes aussi logiquement beaucoup plus exposé aux accidents (circulation, chute, brûlure…)
Si nous savons tous que « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé » vous savez désormais qu’une consommation quotidienne excessive l’est tout autant.