Ni Claude ni moi ne sommes calés en botanique. Chacun son truc.
Assez cependant pour intéresser les petits parisiens à la nature flamboyante qui nous environne.
Le jeu était de reconnaître les arbres sous lesquels nous nous promenions à partir des feuilles et des fruits que nous foulions au sol : les bogues des chataignes avec leurs piquants posées sur les feuilles lancéolées des chataigners, les glands des chênes, les aiguilles et les pommes des pins, le lierre et la mousse qui s'aggrippent aux murs de pierres sèches érigés pour retenir les champs depuis bien longtemps abandonnés, les mûres encore toutes sèches sur les branches d'églantiers, oubliées, les fougères dont les couleurs vont du vert le plus tendre au jaune paille.
Apolline et Hugo voulaient ramener à la maison tous ces trophées pour les offrir à leurs parents. J'ai eu bien de la peine à les convaincre que nous referions la pormenade quand leurs parents seraient avec nous et qu'ils récolteraient ces merveilles eux-mêmes.
Nous avons bien de la chance de bénéficier d'un temps idéal et qui semble perdurer : soleil rasant, 20° l'après-midi, des chemins pas trop humides. Nous avons parcouru à peu près 4 kilomètres en 1h et 20 minutes, en faisant une boucle débouchant sur l'arrière de la maison pour que le chemin ne soit pas monotone. Nous avons même un peu dérangé les brebis de Monsieur Lagarrigue ...
Ici, la nature flamboie, immuable et chaque saison différente. Nous nous sommes remplis les poumons d'un air d'une pureté inouïe, pas un bruit, pas un insecte ... Le bonheur, en somme !