Grand Format : 336 pages / 21,90 €
C'est parce qu'il en a marre de se contenter de signer des pétitions, que le très honorable professeur Surunen décide d'aller sur le terrain. Il est membre finlandais d'Amnesty International, et veut se rendre au Macahraguay afin d'en libérer quelques prisonniers politiques. Ce petit pays d'Amérique Centrale est dirigé par un dictateur militaire fasciste et sanguinaire. Cela ne fait pas peur à Surunen, et rien ne l'arrêtera. D'ailleurs, si tout se passe bien, il envisage ensuite de se rendre en Vachardoslavie, petit paradis communiste, pour voir comment sont traités les prisonniers en Europe de l'Est. Il se prépare alors à vivre d'incroyables aventures...
Inconditionnelle de Paasilinna, la sortie d'un nouveau roman de sa part est toujours source de joie. Là encore, aucune déception. Il est fidèle à lui-même. C'est jubilatoire, loufoque, caricaturé au possible, mais au final on a une vraie réflexion sur les systèmes politiques, qu'ils soient menés par les USA ou l'URSS. Il faut dire que le livre a été écrit en 1986 époque ou l'URSS n'était pas encore " éclatée ". Le roman se compose en 3 parties. Le Macabraguay qui est en fait la plus longue. Viennent ensuite Vachardoslavie, et enfin la Finlande qui tient en quelques pages seulement. Surunen est incroyable, extraordinaire, on dirait un doux rêveur mais il va faire des exploits...On pourrait presque parler de miracle. Les difficultés qu'il va rencontrer sont énormes !!! Qu'à cela ne tienne, il doit réussir ! Il faut dire qu'il sait s'entourer, et ses relations sont toutes aussi improbables que lui. Quel éclectisme !!! A noter la remarquable prestation de son ami journaliste américain ivre du matin au soir. La deuxième partie située en Vachardoslavie m'a fait beaucoup rire. C'est ubuesque ! Bref, l'auteur nous régale encore une fois avec sa façon d'écrire " l'air de rien ", un roman qui va nous faire rire par son côté ironique et déjanté. Terrible pourtant quand on sait que ce qu'il décrit est malheureusement bien réel. Même si les discours sont différents, on constate hélas, que les dictateurs ont tous le même but. A méditer !