Des réunions se préparent pour envisager la suite à donner aux mouvements sociaux liés à l’augmentation du prix du carburant
Après les blocages et autres opérations-escargot mises en place la semaine dernière dans toute la France, les syndicats professionnels concernés par l’augmentation du prix du carburant se concertent afin que leur mobilisation ne faiblisse pas. Toujours sans perdre de vue que chaque situation est bien différente. Du côté des poids lourds, des perturbations sont à prévoir aujourd’hui sur l’A63 dans les deux sens, suite à l’appel de l’Organisation des Transports Routiers Européens (ORTE). Ce même syndicat qui a décidé de bouder la grande journée de mobilisation nationale le 16 juin. «Nous ne voulons pas troubler la circulation lors du premier jour des épreuves du bac» justifie Gilles Mathélié-Guinlet, secrétaire national de l’ORTE. Toutefois, cette journée de blocage proposée par la Fédération nationale du transport routier (FNTR) a bel et bien trouvé des partisans auprès d’autres syndicats, toujours hésitants pour l’heure quant aux modalités de leur participation. Chez les agriculteurs, la Fédération des exploitants agricoles de Gironde se réunit cet après-midi pour décider de se joindre ou non au mouvement des routiers. Dans le secteur ambulancier, la situation est plus délicate. En effet, des pourparlers sont actuellement engagés entre représentants du personnel et partronnat concernant une augmentation des tarifs. Par conséquent, la priorité des ambulanciers est de règler rapidement cette question, même si de l’avis de l’un d’entre eux, il est évident que le prix de l’essence reste un vrai problème. La mobilisation des taxis demeure elle aussi en suspens, un groupe de travail national restreint doit se réunir le 16 juin prochain. «Nous aviserons selon leurs résultats, de la suite à donner au mouvement» explique Eric Agullo, président du Syndicat autonome des artisans taxis de Bordeaux et de la Gironde. La prudence reste donc de mise. En professionnels de la route les syndicats semblent respecter l’adage : rien ne sert de courir...
Mathilde Curien