En 2011, Ford s’était fixé un objective global de réduction de 40% des déchets voués à être envoyés en site d’enfouissement par véhicule, entre 2011 et 2016. Depuis, l’entreprise s’est attelé à la réduction des déchets des usines de fabrication et a fait « de grand progrès ».
Pour pleinement remplir cette mission, le Bureau pour la Qualité Environnementale a cependant étendu sa stratégie de réduction des déchets aux autres bureaux et centres de recherche de Ford.
Pour mieux comprendre la démarche de Ford, revenons à la genèse de cette initiative.
En 2011, Ford choisi de cibler les déchets dangereux voués à être enfouis dans l’idée dagir rapidement et à moindre coût au bénéfice de la santé et de l’environnement. Les sites d’enfouissement sont particulièrement nocifs dû à l’accumulation de déchets toxiques où les déchets sont non-traités et à ciel ouvert.
Parmi les 17 Objectifs de Développement Durables (ODD) est suggéré que les entreprises ont un rôle à jouer pour « assurer des méthodes de productions et de consommations durables » (Objectif 12). Quel est le rapport avec la stratégie de Ford ?Parmi les actions clefs de sa démarche globale contre les déchets dangereux, Ford souligne son effort de partenariat « avec les fournisseurs pour augmenter l’usage d’emballages éco-responsables ». La logique de partenariat est un des six principes, qui est ici d’autant plus intéressant puisque en faveur d’une approche durable pour l’emballage.
Pour cela, Ford propose une méthode révolutionnaire. Une méthode durable, capable de créer un changement systémique dans le management des déchets : « standardiser la façon dont les déchets sont acheminés et triés à chaque étape ».
Ainsi, Ford a tout simplement appliqué sa méthode éponyme de standardisation, le Fordisme, pour atteindre efficacement son objectif de réduction des déchets.
Le paradigme de production de masse qui révolutionna le 20ème siècle, et à l’origine d’un des problèmes majeurs du 21ème siècle à savoir la raréfaction des ressources, pourrait donc révolutionner la façon dont les ressources sont gérées afin qu’elles se réinsèrent dans le cycle de production.
En ce qui concerne son impératif d’innovation, Ford s’engage à continuer à « investir dans les nouvelles technologies qui permettent de limiter les déchets ».
D’une certaine manière, Ford démontre donc comment incorporer une pratique de développement durable ainsi que les principes des ODD dans le cadre de sa stratégie économique.
Jusqu’à quel point cette méthode est une réussite ?
Après trois ans d’efforts, l’entreprise a annoncé en septembre dernier que son Centre de Recherche et d’Ingénierie était garanti « sans recours aux sites d’enfouissement ». Les ingénieurs environnementaux et managers des déchets ont travaillé sur des solutions créatives pour éviter l’envoi des déchets en sites et ce, sans impliquer de coûts additionnels de management. Des formations au recyclage pour les employés ont également eu lieu.
En 2014, Ford s’est hissé au premier rang de la liste annuelle d’Interbrand des 50 Meilleures Entreprises Mondiales Vertes.