Ultimes discussions avant d'entrer avec le convoi d'assistance humanitaire dans la ville de Zabadani. Photo : CICR / P. Krzysiek
Le Croissant-Rouge arabe syrien (SARC) et le CICR sont parvenus avec le soutien des Nations unies à livrer à deux villes assiégées de Damas Rural, Zabadani et Madaya, des moyens médico-chirurgicaux pour le traitement de blessés graves. En parallèle le SARC a pu alimenter en assistance Foua et Kifraya, isolées par les combats (Gouvernorat d'Idlib-Nord ouest de la Syrie).
Au total, 31 camions ont atteint ces villes assiégées, théâtre dans les mois précédents d'intenses combats. Les quelques 40 000 personnes piégées dans leurs habitations n'avaient depuis pu recevoir aucune assistance substantielle.
Cette opération d'assistance prévue depuis des semaines a été le résultat d'un cessez le feu conclut entre les différentes parties impliquées dans les combats, explique Marianne Gasser, cheffe de la délégation du CICR en Syrie et participant au convoi entré dans Zabadani. Le plan initial prévoyait un spectre d'intervention humanitaire plus large, poursuit-elle, mais pour diverses raisons, nous, CICR et SARC, avons dû réduire nos ambitions et nous sommes concentrés sur l'assistance aux malades et blessés lourds. Néanmoins, nous restons prêts à jouer notre rôle d'intermédiaire neutre pour poursuivre ce genre de missions."
Point de vue partagé par le président du Croissant-Rouge arabe syrien, le Dr Abdul Rahman Attar qui rappelle que "l'aide humanitaire, l'accès aux soins et au secours ainsi que le respect de la mission médicale doivent rester hors du champ politique du conflit. L'opération que nous venons de conduire avec le CICR montre que des accords peuvent être obtenus en Syrie pour, en priorité, sauver la vie de civils".
A (re)lire la belle tribune de Marianne Gasser publiée il y a un mois.