Dans ce nouvel épisode, Darketing reçoit Manuel Diaz (président d’Emakina, agence de communication digitale), dans le cadre de son ouvrage « Tous digitalisés – Et si votre futur avait commencé sans vous ? », paru aux éditions Dunod. Une interview qui fait la lumière sur les défis que vont devoir relever les entreprises face à la digitalisation.
Le premier épisode de la saison 7 de Darketing, l’émission dédiée à l’actualité littéraire du marketing et de l’économie, coproduite par l’ISEG Marketing & Communication School et Darkplanneur, est dès à présent en ligne.
La transformation digitale, une nécessité ?
93% des consommateurs déclarent ne pas être touchés par la disparition d’une des marques qu’ils ont l’habitude de consommer. Un travail de fond s’impose et les entreprises doivent s’engager dans une restructuration interne et externe afin d’éviter la « clochardisation ».
La fin d’une propriété matérielle ?
L’homme digital ne mettra pas fin à la propriété matérielle mais il va bouleverser son rapport à l’objet. Il souhaite posséder des objets qui lui rappellent des souvenirs et lui évoquent des valeurs qu’il pourra transmettre. C’est sur ce modèle émotionnel et affectif que les marques prospèreront, à l’instar d’Uber. Cette relation implique d’écouter, d’établir une relation de confiance, à la fois durable et prospère avec le client, contrairement au modèle publicitaire qui, dans une quantité infinie de médias, force les gens à consommer. C’est la fin du modèle où l’on possède les consommateurs, c’est pour cela qu’il est nécessaire pour les entreprises de miser davantage sur les valeurs qu’ils transmettent que sur l’offre en tant que telle.
Le secret d’une transformation digitale réussie
Il y a 3 choses essentielles à retenir :
• Savoir qu’on ne sait pas
• Accepter d’échouer
• Savoir que le peu que l’on sait n’aura plus de valeur dans 3 mois.
Le modèle classique de management rejette l’échec, il le considère comme un frein à la carrière. Or la réussite réside dans l’échec : c’est via l’exécution, et en acceptant d’échouer, que l’on apprend et que l’on évolue.
L’entreprise : une relation contractuelle ou une vision stratégique ?
Nous sommes conscients qu’aujourd’hui nous ne travaillerons plus 40 ans dans la même entreprise : on parle d’entreprise Farmwork où les gens viennent pour faire des « Tour of Duty » puis se séparent de l’entreprise. Cette séparation n’est pas un drame, c’est la suite logique des choses. En France nous sommes confrontés à un code du travail trop rigide alors qu’on sait pertinemment qu’un salarié va travailler dans d’autres circonstances, pas toujours aux mêmes horaires, ni aux mêmes endroits. Nous devrions pouvoir continuer à travailler ailleurs, dans d’autres contextes et pour cela, il faut remettre énormément de souplesse.