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Mardi 19 octobre 1915. Les Boches ont attaqué, paraît-il, sur un front de dix kilomè­tres, de Prosnes à la Pompelle

Par Cantabile @reimsavant

À partir de 7 heures, ce matin, violente canonnade qui, en­tendue d'abord de très loin, s'est rapprochée et a gagné le secteur de Reims. Les sifflements et les explosions des arrivées commen­cent, en outre, à se faire entendre au moment où je me dispose à prendre le chemin du bureau. Très peu de monde dans les rues. Quand j'arrive à l'hôtel de ville, les pompiers, le casque sur la tête, s'y tiennent prêts à intervenir.

Les Boches ont attaqué, paraît-il, sur un front de dix kilomè­tres, de Prosnes à la Pompelle et pendant ce temps, Reims est violemment bombardée jusqu'à 11 heures.

Des obus incendiaires sont tombés rue de Talleyrand et rue de Vesle. L'autopompe part. Un incendie qui paraît prendre des proportions s'est déclaré dans les ateliers de la maison d'ameuble­ment L'Hoste ; d'autres foyers se devinent encore à proximité. Les obus sifflent toujours.

L'hôtel de ville est touché de nouveau, sur le haut de son bâ­timent de la rue de la Grosse-Écritoire. À côté, la maison n° 9 rue des Consuls reçoit un projectile à hauteur de son premier étage. Au cours de ce bombardement, la rue de Vesle a particulièrement souffert.

L'Éclaireur dit qu'il a été envoyé environ 500 obus.

Paul Hess dansReims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos

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