Focus sur le livre « Je ne marcherai jamais seul » de Gérard Houiller

Publié le 20 octobre 2015 par Etvsport @etvsport

Pour ceux qui ne seraient pas qui est Gérard Houiller, c’est tout simplement l’un des meilleurs entraîneurs que le foot tricolore est porté. Aussi bien sur la scène nationale avec le premier titre de champion du PSG en 1986 ou encore deux titres de champion de France avec Lyon en 2006 et 2007. Mais c’est bien en Angleterre qu’il a réalisé ses plus beaux faits d’armes. En effet, avec le célèbre club de Liverpool, il réalise un quadruplé historique en 2001 en remportant la FA Cup, la League Cup, la Coupe UEFA et par la suite la Supercoupe d’Europe. Néanmoins, tout n’a pas toujours été rose pour Houiller dans le monde du football. Ainsi, il est sur le banc lorsque la France perd sa qualification pour la Coupe du monde 1994 aux USA après ce but cruel de Kostadinov. De plus, il est le DTN (Directeur Technique National) lorsque les Bleus vivent leur page la plus sombre en 2010 à Knysna.

Avec un tel vécu dans le monde du foot, il paraissait normal que celui-ci nous livre une autobiographie intéressantes. Et c’est le cas avec « Je ne marchera jamais seul » (ed. Hugo Sport) dans lequel il revient sur toutes ses expériences dans le monde du foot, d’entraîneur autre fois à aujourd’hui directeur mondial de la « branche football » du groupe Red Bull. E-TV Sport vous présente 3 extraits qui pourrait vous donner l’envie de vous procurer l’autobiographie de ce grand nom du foot français!

Sa « Fatwa » contre Ginola

A propos de Ginola, Houllier avait parlé de « crime contre la cohésion et l’esprit d’équipe ». Dans son ouvrage, Houllier revient dans le détail sur cet incident. Plus que le centre, c’est l’attitude égoïste du joueur qu’il avait voulu pointer du doigt. « Je lui reprochais surtout d’avoir déclenché le trouble dans l’équipe, préjudiciable à la bonne préparation du match. Qu’il ait raté son centre ne constituait qu’un fait de jeu accessoire, dans mon esprit. » Houllier, qui avait quand même beaucoup insisté sur le centre raté à l’époque (la vidéo ci-dessus le prouve), rappelle également qu’il avait pensé à exclure Ginola après ses propos où il revendiquait un statut de titulaire. Et que c’est son adjoint d’alors, Aimé Jacquet, qui l’en avait dissuadé.

Anelka et ses frères

Gérard Houllier n’a pas seulement lancé dans le grand bain la légende des Reds, Steven Gerrard, qu’il a fait débuter chez les pros. Il a également tenté de relancer Nicolas Anelka, quand celui-ci avait été prêté par le PSG lors de la deuxième partie de saison 2001-2002. Son passage, plutôt réussi, aurait pu se poursuivre, mais… « Tout semblait en place pour qu’il prolonge son bail avec les Reds lorsqu’une rumeur qui circulait en boucle dans le milieu du football anglais revint à mes oreilles et me contraria beaucoup », explique Gérard Houllier. « Ses deux frères entreprenaient, paraît-il, la tournée des clubs pour tenter de vendre Nicolas à celui qui mettrait le plus d’argent sur la table des négociations. Au moment même où je contribuais à la résurrection de sa carrière, ils entamaient une ronde pour l’aider à emprunter un autre chemin. Quelle ingratitude ! » Cela s’est terminé par une franche explication en face-à-face avec les deux frères d’Anelka, à l’issue de laquelle Gérard Houllier concède avoir vu, « pour la première et seule fois de (sa) vie, des Noirs rougir ».

Liverpool, la première bière

Quand il arrive à Liverpool, à l’été 1998, Gérard Houllier explique avoir dû lutter contre un fléau chez les Reds : la fête. L’ancien sélectionneur raconte son premier stage de préparation avec l’équipe anglaise, en Norvège : « En fin d’après-midi, j’ai découvert que de nombreuses filles avaient investi la bar de l’hôtel où nous logions. Par petits groupes, elles consommaient des boissons, une paille aux lèvres, juchées sur des tabourets, en jetant des regards périphériques vers le hall d’entrée, histoire d’attirer l’attention et de croiser des regards. »

Plus loin, le coach français ajoute : « Lors de certains entraînements matinaux, il m’est arrivé de voir des joueurs vomir ce qu’ils avaient ingurgité la veille au soir, tout en se soumettant aux exercices d’étirement. J’avais beau avoir été renseigné sur l’existence d’un phénomène qu’on qualifiait hâtivement de « culturel », j’étais sidéré. » Gérard Houllier raconte notamment avoir dû sortir Jamie Carragher des pièges de l’alcool.

« JE NE MARCHERAI JAMAIS SEUL », EDITIONS HUGO SPORT, 352 pages, 20.40 euros

&«  »é&post;