Sans être le film de l’année, « Seul sur Mars » de Ridley Scott vaut clairement le détour au cinéma. Et puisqu’il sort ce mercredi 21 octobre, voici 5 bonnes raisons d’aller voir ce « Seul au Monde » version martienne en salles.
Synopsis : Lors d’une expédition sur Mars, l’astronaute Mark Watney (Matt Damon) est laissé pour mort par ses coéquipiers, une tempête les ayant obligés à décoller en urgence. Mais Mark a survécu et il est désormais seul, sans moyen de repartir, sur une planète hostile. Il va devoir faire appel à son intelligence et son ingéniosité pour tenter de survivre et trouver un moyen de contacter la Terre. A 225 millions de kilomètres, la NASA et des scientifiques du monde entier travaillent sans relâche pour le sauver, pendant que ses coéquipiers tentent d’organiser une mission pour le récupérer au péril de leurs vies.
Pour Ridley Scott
OK, Ridley a fait quelques erreurs les années passées. Mais si sa filmo n’est pas irréprochable, on se doit quand même de rappeler que le monsieur a fait un petit chef d’oeuvre qui s’appelle « Alien le huitième passager ». A une époque où les effets spéciaux étaient ce qu’ils étaient, Ridley nous a offert un des meilleurs films (si ce n’est le meilleur) qui se passe dans l’espace. L’histoire d’un groupe d’astronautes de retour vers la planète Terre dont un d’entre eux se fait blesser sur une planète déserte. Pour le reste, on connait l’histoire lorsqu’ils se retrouvent tous coincés dans leur vaisseau… Alors forcément, quand Ridley annonce qu’il veut raconter l’histoire d’une exploration sur la planète Mars qui tourne mal lors du trajet retour vers la Terre, on dit « oui merci Monsieur, avec plaisir ».
Pour le casting
On aurait pu s’arrêter à « Un film de Ridley Scott, avec Matt Damon et Jessica Chastain » que ça aurait déjà eu la classe. Oui mais voilà, ce serait oublier de remarquer l’excellente Kate Mara, le marrant Jeff Daniels, la pétillante Kristen Wiig, les adeptes de séries Donald Glover et Mackenzie Davis, l’immortel (hihi) Sean Bean et l’Oscarisable Chewitel Ejiofor. Pfiou, si avec tout ça vous n’avez pas envie de voir « Seul sur Mars », on ne peut plus rien faire pour vous…
Pour les images
Même si la 3D est superbe, « Seul sur Mars » vaut également le détour en 2D. Les paysages désertiques et montagneux, rouges poussiéreux, sont à couper le souffle. Les plans dans l’espace et dans le vaisseau spatial sont également d’un niveau hallucinant tout comme les décors de la NASA ou les costumes des astronautes. C’est beau, c’est grand, on s’en prend plein les yeux. Comme à son habitude, Ridley Scott filme également sans encombre les scènes d’action, avec ou sans fond vert (qu’on ne remarque pas). Définitivement à voir sur grand écran.
Pour la bande son
S’il y a bien une chose déroutante dans « Seul sur Mars », c’est la bande son. Quand on va voir ce qui est présenté comme un survival dans l’espace, il y a 2 solutions : la sérieuse, façon « Gravity », c’est-à-dire sans aucune musique pour coller au réalisme de l’espace où on n’entend rien, ou la version 2nd degré de « Seul sur Mars ». Alors soyez prévenus, vous allez passer plus de 2h au son de musique disco, qui vous donnera envie de bouger sur vos sièges, de chanter et de rire. Et ce jusqu’au générique final, ce qui nous emmène à la dernière (et non des moindres) raison d’aller voir le film…
Pour l’humour
Si « Seul sur Mars » a en effet beaucoup de choses en commun avec « Seul au monde », soyez rassurés : il n’y aura pas de larmes versées devant la version martienne, et pas de Wilson disparu en mer. C’est également le plus gros défaut du film. Car il est difficile de prendre cette histoire au sérieux. La vie sur Mars n’a pas l’air si compliquée ni terrible pour Matt Damon qui se paie de gros délires face caméra. On ne se fait donc pas beaucoup de souci pour son sort. Mais au moins, les 2h24 passent très vite, et on passe un très bon moment. Ridley Scott n’a eu que la prétention de vouloir nous offrir un très bon divertissement, et c’est ce qu’il fait. Avec un nombre hallucinant de blagues et de références à la pop culture (dont une pépite avec Sean Bean), « Seul sur Mars » nous fait sourire, nous fait rire, est inventif et joue sur un optimisme que l’on n’a pas l’habitude de voir dans l’espace. Et mine de rien…ça fait du bien d’être à 10000 lieux d’un « Interstellar » déprimant. Et dans cette morosité ambiante, c’est même plutôt très appréciable…