Synopsis :Dieu existe. Il habite à Bruxelles. Il est odieux avec sa femme et sa fille. On a beaucoup parlé de son fils, mais très peu de sa fille. Sa fille c’est moi. Je m’appelle Ea et j’ai dix ans. Pour me venger j’ai balancé par SMS les dates de décès de tout le monde…
La genèse du film et du scénario laissait envisager une sacro-sainte histoire. Une chronique de Dieu revisitée est totalement décalée. Le but escompté est d’ailleurs en partie atteint. Une palette d’acteurs avec des rôles inattendus, Catherine Deneuve ( 3 coeurs )en coincée richissime dont la vie est d’une platitude linéaire, Yolande Moreau ( Ablations ) en « épouse de Dieu » cantonnée aux travaux ménagers et dont les seules paroles se limitent à des onomatopées, François Damiens ( La famille Bélier ) en père de famille totalement désabusé à la recherche du bonheur et bien évidemment Benoît Poelvoorde ( Une famille à louer ) dans le rôle suprême.
Jaco Van Dormael ( M.Nobody )narre les aventures de la fille de Dieu (Pili Groyne, deux jours-une nuit ) qui , vivant un calvaire à la maison , décide de fuguer pour reconsidérer l’existence humaine imposée par un père cruel . Sa quête étant de réécrire l’évangile, elle devra s’entourer de six nouveaux apôtres aux identités bien différentes les uns des autres. Marco Lorenzini (vu dans la confrérie des larmes) et (copie conforme de Michel Simon dans Boudou sauvé des eaux), sera en charge des écritures. La Femme est représentée souvent comme asservie, sans illusions et cherchant inexorablement une connexion avec la vie. L’histoire de Dieu est un « copié-collé » de celle de l’Homme mais décrite de manière plus morose. L’introduction du film est explicite,une vie de famille fondamentalement régit par le « père » dont le seul but est de tout contrôler. Beaucoup d’analogies tentent de rapprocher les maux de l’humanité depuis la nuit des temps avec celle de la création divine (mais ceci étant un terrain glissant, nous en resterons là).
Oui, mais voilà !! Le tempo imposé par le réalisateur va destituer de toute singularité l’action du film. En effet, une période creuse, alternant rythme monocorde et lancinant, va parfois anesthésier l’histoire. Alors attention, gardons à l’esprit que ces passages, paradoxalement, sont de qualités avec un scénario probant, mais sa lenteur monotone risque à tout moment de nous entrainer dans les bras d’Orphée. On regrettera aussi la « désintégration » latente du personnage de Dieu qui tenait et préservait le peu de dynamisme du film. S’essoufflant indubitablement, l’originalité du scénario va s’éteindre et nous réserver un final en manque d’idées. Il ne manquait pas grand-chose pour que ce film soit une réussite.
LE TOUT NOUVEAU TESTAMENT Bande Annonce (2015)
CHRISTIAN.
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