Même Robert de Niro me semble fadasse, par rapport à Miguel Chacour qui interprète le rôle principal de « Echoes of silence ». Son visage est image. Il nous dit son désarroi, ses démons, ses espoirs, ses errances intérieures, sa désespérance, magnifiquement. Robert de Niro, joue, Miguel Chacour vit. Voila l’intense différence, que la camera de Peter Emanuel Goldmann saisit, transfigure.
Dans son autre film « Pestilent City », un court métrage documentaire sur le New York de 1965, sa misère, ses déchus du sytème, sa saleté, ses sans espoirs assit sur les bancs, trainant dans les rues, ses regards d’âme vidée par la malheur. Le regard de Peter Emanuel Goldmann est sans concession, mais en les filmant avec tant de désir, de beauté, on dirait qu’il leur donne une dignité que la Société leur a refusé. La musique est composé principalement de piano désaccordé mais à certains courts moments, (en 5’0’’), une musique plus orchestrale apparaît avec un son sourd, lent, une sorte de souffle grave, qui fait écho à la musique de Bernard Herrmann pour Taxi Driver, écrite 10 ans plus tard…Etrange résonances, comme si la ville engendrait ces sons.
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