La Boîte à images…

Publié le 19 octobre 2015 par Jacquesmercier @JacquesMercier

Etrange de pénétrer dans cette « Boîte noire », que j’ai connue transformée en boîte de jazz et où j’ai vécu tant de soirées magiques, musicales, chaleureuses. Mon coeur bat vite. Je retrouve les personnes avec qui j’avais traversé quinze mois de ce périple de ville en ville : la blonde et belle Natacha à l’entrée, la spitante Aurélie qui tient la régie, mais cette fois au vu et au su de tous, dans la salle même, pour les besoins du spectacle, Herman, qui a construit la Boîte et s’occupe de la maintenance et bien sûr Cédric, le producteur qui porte à bout de bras ce projet un peu fou et si original, parmi quelques autres qui « cartonnent » tous (L’opéra de Hergé, par exemple, ou « Au fil du temps », le festival du film historique de Waterloo.)
Une fois dans la salle, tout a changé : la boîte de nuit s’est métamorphosée en une salle ancienne de cinéma ! Au mur des affiches et des photos de cinéma ont remplacé les Louis Armstrong et Billie Holiday ! C’est le travail talentueux de Karin Van Hercke, la scénographe.
Et puis, la séance commence : avec d’emblée un acteur en chair et en os : Jean-Pierre Castaldi, une gueule du cinéma ! Il nous détaillera de mémoire toute l’histoire du 7e art, avec talent, force et tendresse. Il porte l’histoire avec ses tours et ses détours, ses scènes cultes et ses actrices – dont certaines furent proches de sa vie même. Il bouge, il tempête, il s’attendrit.
François de Carpentries propose un texte structuré : l’histoire des débuts qui permet à Castaldi de dialoguer avec Aurélie, la régisseuse, qui joue son rôle sous le prénom de circonstance : Dolly ! Le cinéma muet, la naissance du parlant, la couleur, le cinéma d’auteur, les superproductions… tout y est ! L’arrivée d’une jeune débutante, Pauline Brisy, toute mignonne et inconsciente, qui veut passer un casting nous fait entrer dans l’âme du cinéma, son pourquoi, son comment, et aussi cette grande illusion des lumières et des spots. Non, sans travail le talent n’existe pas ! Tout au long du spectacle, Christophe Delire joue, lui, des dizaines de rôles : une merveille ! Un chapeau, un veston, une perruque le transforment en partenaire efficace des autres acteurs. Ses accents sont justes et savoureux.
On quitte la salle de cinéma avec le sentiment d’en savoir un peu plus, d’avoir découvert des secrets, d’avoir soulevé un coin du voile, ou plutôt un coin de l’écran.
La « Boîte à images » tourne durant un an en Belgique, vous pouvez trouver les dates et les réservations sur http://www.070.be
(Dès le 22 à Woluwe-Saint-Pierre, puis Tournai, Huy, Uccle, Nivelles, Charleroi, Rochefort, Verviers, Anderlecht, Chimay, Liège, Binche, Evere, Wavre, Ixelles et Forest)