Bronzino (Agnolo di Cosimo, dit) (1503-1572) / Portrait
d’Eléonore de Tolède 1560, Huile sur bois, 59 x 46 cm Prague,
Národní Galerie Photograph
© National Gallery of Prague 2014
Florence, Portraits à la cour des Médicis
du 11 septembre 2015 au 25 janvier 2016
MuséeJacquemart-André
Au XVIe siècle, l’art du portrait devient de plus en plus
répandu parmi les élites florentines qui trouvent là un moyen de porter les
traits de leur visage et leur statut social à la postérité. Ils recourent pour
cela à des figures littéraires telles que Pétrarque, à des références musicales
ou à une mise en scène riche en symboles pour
décrire la vie du modèle, sous ses multiples facettes.
Le Musée Jacquemart-André consacre une exposition inédite
aux grands portraitistes florentins du XVIe siècle autour d’une quarantaine
d’œuvres. Outre la présentation des chefs-d’œuvre de Pontormo, élève d’Andrea
del Sarto et maître du maniérisme, ce sera l’occasion d’apprécier les traits
raffinés et gracieux, typiques des portraits de Bronzino ou ceux de Salviati
témoignant d’un sens achevé de la sophistication.
Cette exposition va offrir un fascinant panorama de l’art
du portrait florentin au XVIe siècle, avec ses principaux thèmes et mutations
stylistiques. À travers le regard des peintres expérimentant de nouvelles
manières de représenter leurs contemporains, elle permettra d’apprécier les
évolutions de style du Cinquecento, un siècle particulièrement mouvementé sur
les plans culturel et religieux.
Cette exposition bénéficie d’un partenariat exceptionnel
des Musées de Florence. D’autres institutions muséales de renommée
internationale et collections exceptionnelles telles que la Royal Collection
(Londres), le musée du Louvre (Paris) ou encore le Städel Museum (Francfort)
soutiennent également cet événement grâce à des prêts insignes.
Le parcours sera organisé en cinq sections construites
autour d’une histoire thématique et critique du portrait à Florence à l’âge
d’or des Médicis (1512 -1599).
De grands peintres tels que Rosso Fiorentino, Andrea del
Sarto, Alessandro Allori, Francesco Salviati, Pontormo et Bronzino, seront les
figures emblématiques de cette histoire du portrait à travers une quarantaine
de peintures.
Après les portraits aux allures sévères du début du
siècle, effigies d’hommes et de femmes liés aux valeurs stoïciennes de la
période républicaine, qui se termine peu après la mort de Savonarole
(1494-1512), la deuxième section présentera les condottieres en armes. Le
portrait évolue vers la mise en scène héroïque d’hommes de guerre au service
d’Alexandre et de Côme de Médicis pour l’affirmation du pouvoir de la dynastie.
La troisième section sera dédiée au portrait de cour, et
plus particulièrement au luxe et à l’élégance qui apparaissent non seulement
dans la profusion décorative des portraits, notamment chez Bronzino, mais aussi
dans la richesse des matériaux de certaines œuvres (peintures sur cuivre ou
lapis-lazuli), qui confèrent au portrait une dimension somptuaire propre à
l’âge d’or des Médicis.
Les femmes sont les figures majeures de ce goût de
l’apparat, telle qu’Eléonore de Tolède. Fille du vice-roi de Naples, un des
hommes les plus puissants et riches d’Italie, elle était la candidate parfaite
pour renforcer l’image du futur Grand-duc de Toscane, et le faste de sa cour
était légendaire.
La quatrième section ouvrira le champ de l’exposition à d’autres
formes d’art, la poésie et la musique, symboles de l’émancipation culturelle
que les poètes, les écrivains, mais aussi les hommes de la bourgeoisie
florentine associent à leur propre image.
La dernière section, enfin, présentera les deux grandes tendances
du portrait de 1560 à la fin du siècle : d’une part, une affirmation du langage
allégorique dans la représentation du modèle et de ses proches ; d’autre part,
le retour à une certaine simplicité dans la représentation des sentiments et de
l’exaltation familiale, particulièrement remarquable dans la série de portraits
d’enfants réalisée par Santi di Tito.
Ridolfo del Ghirlandaio (Ridolfo Bigode, dit) 1510-1515,
Dame au voile (La Monaca) Huile sur bois,
65 x 48,1 cm Florence, Istituti
museali della Soprintendenza Speciale per il Polo Museale Fiorentino,
Galleria
degli Uffizi © S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della Città di Firenze -
Gabinetto Fotografico
Bronzino (Agnolo
di Cosimo, dit) Portrait d’une dame
en rouge Vers 1525-1530, Huile sur bois,
89,8 x 70,5 x 2,6 cm Francfort-sur-le-Main,
Städel Museum © Städel Museum - U. Edelmann / ARTOTHEK
Santi di Tito (et
atelier) Portrait de Marie de Médicis
1600, Huile sur toile, 193,5 x 109 cm Florence,
Istituti museali della Soprintendenza
Speciale per il Polo Museale Fiorentino, Palazzo Pitti, Galleria Palatina
©
S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della Città di Firenze - Gabinetto
Fotografico
Santi di Tito Portrait de Lucrezia (Emilia), fille de Niccolò di Sinibaldo Gaddi Vers
1565,
Huile sur bois, 116.2 x 90.4 cm Collection particulière © Collection
particulière, Pays-Bas
Andrea del Sarto
(Andrea d’Agnolo, dit) Portrait d’une
jeune femme au recueil de Pétrarque Vers 1528, Huile sur bois,
87 x 69 cm Florence,
Istituti museali della Soprintendenza Speciale per il Polo Museale Fiorentino,
Galleria degli Uffizi
© S.S.P.S.A.E e per il Polo Museale della Città di
Firenze - Gabinetto Fotografico
Francesco Salviati,
(Francesco de’ Rossi, dit) Portrait
d’un joueur de luth Vers 1529-1530,
Huile sur bois, 96 x 77 cm Paris, Musée
Jacquemart-André – Institut de France ©Paris,
Musée Jacquemart-André - Institut
de France/Studio Sébert Photographes
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