La vidéo sur le net n'est pas pour les amateurs !

Publié le 08 juin 2008 par Mry

Samedi je suis allé au Vidéo Camp (Manifestation sympathique organisée par mon poto Philippe Jeudy), et plus largement j'ai une veille de ce qui se fait sur le net en matière de contenu vidéo digitale (web, mobile, autre) notamment.

Je peux vous l'affirmer sans ambages : les amateurs ne tiendront pas la distance. La professionnalisation du digital a commencé mi 2007 et se poursuit de plus en plus. Tous ceux et toutes celles qui ont tenté l'aventure vidéo sur le net sont où ? Je ne vais pas revenir sur certains échecs de ceux qui ont essayé d'en faire une profession... même des gens comme John-Paul Lepers et sa Télélibre se servent des budgets télé pour faire du web, et je ne vous parle pas du studio ultra professionel monté entre Orange et Le Figaro pour son émission quotidienne en ligne "Le talk". Les professionnels reprennent donc la main et les amateurs disparaissent. Et vous voulez savoir : tant mieux. C'est tant mieux car progressivement cela va devenir supportable de regarder des vidéos produites pour le digital...

Oh bien sur certains pourront dire que la professionnalisation va tuer la création... faux débat. La professionnalisation va permettre une seule chose : le développement d'un modèle économique, la génération de cash et donc de l'investissement dans les projets. Terminés les films auto(mal)produit. Lors du Video Camp de samedi, j'ai notamment entendu l'expression d'une ambition : celle de faire des émissions de flux. Ancien patron d'un lobby des producteurs de flux (émission qui ne perdure pas dans un catalogue comme star'ac, nouvelle star, question pour un champion etc...), j'ai écouté avec attention cette volonté. Je crois que là aussi les gens ne se rendent pas compte du travail et des investissements qu'il y a derrière ce genre d'émission. Même s'il est évident que les coûts digitaux baissent le coût des productions classiques, il n'en demeure pas moins que la création de concepts, de pilotes oblige à des investissements lourds.

Ainsi, s'improviser producteur de contenu n'est pas aussi simple que l'on pourrait le croire avec le digital qui laisse croire par la facilité de la mise en ligne d'images que c'est accessible à tous. Croire en cela est aussi stupide que croire que le net est gratuit...