Voici déjà le neuvième tome de ce spin-off visant à approfondir l’univers de XIII en se concentrant à chaque fois sur l’un des personnages de la saga. Chaque tome de cette saga étant attribué à un duo inédit d’auteurs (tandis que Jean Van Hamme garde un œil sur l’ensemble afin d’éviter au maximum les incohérences scénaristiques), le lecteur ne sait jamais trop à quoi s’attendre. Avec Matz (Le Tueur) au scénario et Christian Rossi (W.E.S.T.) au dessin on pouvait cependant s’attendre à du lourd !
Les deux auteurs s’attèlent donc à combler les vides dans l’histoire de l’ex-belle-mère de Steve Rowland. Entre « Là où va l’indien » (Tome 2) et « El Cascador » (Tome 10), la biographie de Felicity Brown comporte en effet quelques trous qui justifient la création de ce tome. De l’Alabama au Costa Verde, en passant par Los Angeles, Matz nous raconte la cavale de cette ancienne call-girl qui est prête à tout pour arriver à ses fins. Ce road-movie qui débute après l’évasion de Steve Rowland et se termine en compagnie du général Raul Ortiz, dresse le portrait d’un femme séduisante et arriviste qui n’a pas froid aux yeux… ni ailleurs d’ailleurs. Si l’intrigue ne réserve finalement que peu de surprises et que ce scénario très linéaire s’avère assez classique, l’ensemble est néanmoins parfaitement rythmé et raconté.
Visuellement, si je n’accroche pas trop à la couverture, je suis par contre assez fan du travail de Christian Rossi. Le graphisme est certes plus classique que dans W.E.S.T., où certaines planches de l’auteur sont carrément à tomber à la renverse, mais son trait est toujours aussi précis et élégant et son héroïne plutôt sexy.
Un album classique et efficace, qui n’apporte certes pas grand-chose à l’univers de XIII, mais qui se referme néanmoins avec l’impression d’en savoir plus sur Felicity Brown et c’est bien là que se situe le but de cette saga.