Ci-après, les dernières frasques d'Alain FInkielkraut - producteur et animateur de l'émission Répliques sur France Culture - et de ses invités :
À la 28e minute, Georges Bensoussan - responsable éditorial du Mémorial du génocide des Juifs -, souhaitant étayer son hypothèse d'un antisémitisme généralisé des populations dites « musulmanes » en France, prononce ces mots : « Aujourd'hui nous sommes en présence d'un autre peuple au sein de la nation française, qui fait régresser un certain nombre de valeurs démocratiques qui nous ont portés. (...). Il n'y aura pas d'intégration tant qu'on ne se sera pas débarrassé de cet antisémitisme atavique qui est tu, comme un secret. Il se trouve qu’un sociologue algérien, Smaïn Laacher, d’un très grand courage, vient de dire dans le film qui passera sur France 3 : "C’est une honte que de maintenir ce tabou, à savoir que dans les familles arabes, en France, et tout le monde le sait mais personne ne veut le dire, l’antisémitisme, on le tète avec le lait de la mère". »
N'en doutez pas un instant : c'est Finkielkraut dont le crédit anti-raciste est quasiment épuisé qui fait dire à ses invités ce qu'il ne peut plus dire à l'antenne de France Culture.
Ci-après, la réaction du sociologue cité, Smaïn Laacher : " Je n’ai jamais dit ni écrit nulle part ce genre d’ignominie. Comment peut-on croire une demie seconde que dans ces familles l’antisémitisme se transmettrai finalement par le sang. Mes travaux, mes positions et mes engagements publics s’inscrivent dans un effort sans relâche contre tout essentialisme, même involontaire. Je n’ai jamais supposé qu’un ordre biologique serait au principe d’une détestation confessionnelle, ethnique ou nationale. Cette citation purement fantasmatique doit être interprétée comme une tentative pour le moins naïve mais lâche de me rapatrier dans un « camp » contre l’autre. Je me réserve la possibilité dans les jours qui viennent de m’expliquer plus longuement sur ce type de violence (plus que symbolique) et d’instrumentalisation. Et bien entendu la justice sera saisie très prochainement."
Ici, une pétition sous le titre : Une « répliques » de trop
Là, un débat.
Et là encore, face aux propos scandaleux de Georges Bensoussan, une plainte du MRAP pour incitation à la haine raciale.
Il serait toutefois utile, à partir de ce qui s'avèrerait être une fausse-citation de Georges Bensoussan faussement attribuée au sociologue Smaïn Laacher - citation qualifiée de "fantasmatique" par ce dernier -, que l'on puisse établir quel est le degré de ce mensonge car, on aura ici la lucidité de penser selon un adage populaire plein de bon sens, qu'il ne saurait y avoir de fumée sans feu. Pour ce faire, devons-nous attendre la diffusion du documentaire auquel cette citation fait référence ? Ou bien alors, devons-nous dès maintenant émettre un doute : ce sociologue issu de l'immigration et de la colonisation aurait-il "passé de l'autre côté" ? Membre du CNRS et de l'EHESS, ce sociologue aurait-il fini par se laisser "vampiriser" par des institutions issues d'un système de représentation des minorités dans lequel, le plus souvent, aucune de ces minorités ne se reconnaît tellement les études qui leur sont consacrées manquent d'immersion et de pénétration à la fois culturelles et compassionnelles ? Un lapsus est-il à craindre de la part de ce sociologue intégré et assimilé ? Lapsus à la racine duquel on trouvera le désir de dire tout haut ce que la "société du spectacle médiatique et universitaire" pense tout bas, et qui plus est chez une communauté en particulier, par reconnaisse pour "cette société" qui a daigné tenir compte de vos qualités en tant que chercheur et alors que vous étiez tout à fait autorisé à redouter que vos origines et votre physique ne vous ferment de nombreuses portes jusqu'à vous priver d'un jugement objectif, débarrassé de tout préjugé à votre encontre.Car enfin, tenez vous dans une pièce dont les murs en plâtre sont encore humides, aussi précautionneux que vous soyez, fatalement vous finirez toujours par tâcher vos vêtements ! Car, telles sont les institutions : des murs dont le plâtre ne sèche jamais. Aussi, mieux vaut s'en tenir éloigné lorsque l'on se consacre à l'étude de minorités dont la réalité d'existence, réalité d'être au monde et dans le monde, a été mille fois tabassée à coups de pieds et à coups de poings, de tout temps. Pour prolonger, cliquez : Alain Finkielkraut contre toute raison