Grey’s Anatomy // Saison 12. Episode 4. Old Time Rock ’N Roll.
Avec ce tout nouvel épisode de Grey’s Anatomy, la série poursuit les changements opérés depuis la saison dernière. L’ambiance de l’épisode précédent n’est plus ici, mais le scénario reste toujours aussi intelligent et soigné. Ne serait-ce que dans sa manière d’utiliser les personnages. C’est intelligent et cela sort clairement du lot. L’idée de cet épisode est de nous rappeler à quel point l’émotion est toujours présente dans cette série et qu’elle peut délivrer de très jolis moments. J’ai beaucoup aimé l’histoire d’Arizona alors que cette dernière commence à créer des liens avec un patient de 90 ans. Le ressenti qu’elle partage avec April dans la seconde partie de l’épisode est un écho au passé mais aussi à ce que Grey’s Anatomy aime faire depuis des années. Le registre émotionnel est clairement l’un de ceux qu’elle maîtrise le mieux (même si la légèreté de l’épisode précédent était l’une des plus belles, un écho aux saisons précédentes, plus que cet épisode ne l’est réellement). Avec cet épisode, la série cherche à parler du temps qui passe au travers de personnages séniors qui sont pris en charge à l’hôpital à cause d’un accident. Tant de séniors et donc plusieurs possibilités. Arizona en ressort grandie avec une sorte de leçon de vie assez intéressante.
Les leçons de vie, la série n’a de cesse d’en créer, mais ce n’est jamais fait au travers de patients séniors qui ont vu la vie et savent qu’elle est semée d’embuches. Cet épisode se présente comme une sorte de porte drapeau du lourd passé que se trimbale la série et le lourd passé des personnages, aussi fort en émotion peut-il être. J’aime bien le fait que cet épisode cherche à surmonter les obstacles dans la vie des personnages et ces derniers n’oublient pas ce qu’ils doivent faire pour aller au bout de tout ce qu’ils pensent. La série sort du lot quand elle parvient à mettre en scène les leçons apprises de chacun. Le but est de trouver sa place dans le présent. Le monologue de Meredith à la fin de l’épisode est une autre occasion de rappeler ce que la série implique pour chacun des personnages. Meredith est vraiment forte et cette année encore elle démontre qu’elle est un autre personnage. Le fait qu’elle annonce qu’elle est heureuse à nouveau, alors qu’elle n’aurait jamais imaginé l’être, c’est une belle façon de dire que Grey’s Anatomy donne un coup de pied au passé afin d’aller de l’avant. Dans la vie des internes, annoncer un décès n’a jamais été simple et tout le monde est passé par là. C’est une bonne chose que de mettre en scène ce que Grey’s Anatomy a déjà mis en scène pour nos résidents anciens internes historiques.
Peut-être que le choc de cet épisode vient de sa façon de renverser tout ce que la série a pu créer d’heureux pour ses personnages. C’est en tout cas ce qui se passe avec Meredith. Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’elle inverse la tendance de la sorte. Bien entendu, il fallait aussi que les nouveaux internes soient utilisés (et c’est fait de façon assez intelligente là aussi) même si le parallèle fait entre la mortadelle du dîner et une cervelle découpée en morceau c’est assez dégueulasse. Mais si Meredith rencontre maintenant celle qui n’a pas réussi à sauver Derek… je me demande à quoi vont ressembler les retrouvailles. La chose la plus intelligente que Grey’s Anatomy pourrait faire avec le prochain épisode c’est reprendre là où l’on a laissé les choses. J’ai peur qu’il y ait un léger saut dans le temps au lendemain matin au boulot mais bon, j’espère qu’elle ne va pas être aussi prévisible et fuir ce qu’elle peut faire de véritablement passionnant. La série n’oublie pas Alex et Jo. La relation de ces deux là continue d’évoluer sous une forme là aussi assez inattendue. La série alterne les intrigues entre les personnages et les intrigues médicales. C’est globalement assez intelligent et soigné, on en redemande.
Note : 6.5/10. En bref, la beauté de la série reste présente. Malgré tout, cet épisode aurait peut-être pu rassembler un peu mieux les intrigues au lieu de les éparpiller.