Un mariage à Lyon est en fait un recueil de sept nouvelles se déroulant au XIVème, XVIIIème, ou XXème siècle. Toutes ne m’ont pas marqué de la même manière mais chacune présente un intérêt notable : la guerre, l’amour, la solitude et la vanité de l’existence sont des thématiques récurrentes de ces courts récits. Un mariage à Lyon qui est la raison pour laquelle j’ai ouvert ce livre, m’a émue aux larmes par sa dimension désespérée ; La contrainte, la dernière nouvelle, me rappelle les romans de Franz Kafka et m’atteint personnellement ; la déchéance de Mme de Prie, parisienne renvoyée dans ses pénates normandes, objet de la première nouvelle, ne peut laisser le lecteur totalement indifférent.
L’écriture de Stefan Zweig, surtout, riche et fluide à la fois – on saluera la traductrice Hélène Denis au passage – produit sur moi un effet quasi-magnétique. Je ne peux m’en défaire et regrette que l’ouvrage soit si court. Je retrouve les sensations vécues à la visualisation de Lettre d’une inconnue, film agrémenté me semble-t-il de plusieurs lectures en voix off.
Cette première découverte directe de Stefan Zweig me conforte dans mes intuitions et m’invite à renouveler l’expérience avec d’autres de ses œuvres, laquelle me conseilleriez-vous en priorité ?
Un mariage à Lyon – Stefan Zweig, traduit de l’allemand par Hélène Denis
Librairie Générale Française (Le livre de poche), 1996, 152 p.
Première traduction en français : 1992
Titre original et première publication : Die Hochzeit von Lyon, 1927
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