À Rennes, la Librairie Ariane, c'est la librairie dédiée au voyage que le monde entier nous envie. Non content de proposer une sélection de guides et de cartes incontournables dans sa boutique (et en ligne), Pascal, son libraire en chef assure aussi la visibilité de l'établissement sur les réseaux. Et c'est très réussi !
Pascal anime - avec le soutien de son équipe - une page Facebook, un compte Twitter, un compte Instagram, un blog et en cherchant bien vous pourriez également déceler des traces de vie sur Vine et Snapchat... Une preuve de la facilité de se débrouiller tout seul sur les médias sociaux ? Pas vraiment, plutôt la démonstration qu'animer ses réseaux en solo, c'est possible souscertaines conditions pas toujours évidentes à réunir (la lune en Jupiter et une marée de coefficient 173).
Au commencement, la curiosité
Twitter en 2007, puis Facebook, Instagram, un blog (via Tumblr), la Librairie du Voyage a occupé assez tôt ses premiers espaces en ligne. À mi-chemin entre un travail de pro et un travail " pour le plaisir ", la ligne éditoriale s'est naturellement bien calée sans stratégie, sans objectif et sans reporting : " Je sais que les publications Facebook ont une incidence qualitative sur les ventes de la semaine, les clients nous parlent des livres qu'ils ont vu passer sur le réseau dans la semaine. Pour Twitter, Instagram, et le blog, c'est moins flagrant, je ne suis pas certain que ça change quoi que ce soit ", nous raconte Pascal.
Et Pinterest ? La Librairie du Voyage n'y alimente aucun compte mais se réjouit de voir son contenu " pinné " par les internautes.
Pascal ne garde qu'un œil distrait sur les statistiques : " La dernière fois que je suis allé voir pour Twitter il y avait 4 ou 5000 abonnés et je crois qu'on a publié quelque chose pour les 1000 fans sur Facebook. Mais on en a probablement perdu depuis ! ".
Et bien non ! En réalité, la Librairie du Voyage avait donc 5686 abonnés le jour de notre entretien et 1032 fans sur Facebook. Sans publicité et sans achat de fans : des chiffres tout à fait respectables que d'autres seraient en droit de lui envier.
Et demain ? Une chaîne YouTube ? Un compte Snapchat ?
" Snapchat... J'ai bien créé un compte mais j'avoue être dubitatif sur l'intérêt d'y publier. Vine, c'est marrant mais depuis qu'Instagram propose de publier des vidéos, je n'en vois pas particulièrement l'intérêt pour la librairie ", explique Pascal. (Chez l'Œil au Carré, on aime bien Snapchat, même si l'âge " social media " de deux d'entre nous a été évalué à 45 ans par un test très scientifique).
Pascal exprime également une légère lassitude à animer les réseaux existants, " je n'ai pas remonté mes fils d'actu en rentrant de vacances, ça devrait m'inquiéter ? ". Non,au contraire. Cette capacité à se détacher des réseaux sociaux et de ce qui s'y passe est plutôt considérée comme une preuve d'équilibre psychique. Pas de syndrôme FOMO à l'horizon, tout va bien.
S'il sait s'éloigner de son smartphone en toute sérénité, le libraire rennais respecte tout de même une certaine hygiène sur ses réseaux, il fait le tri parmi les comptes qu'il suit, s'abonne à de nouveaux... Attention, d'ailleurs, si vous faites partie des heureux comptes Twitter déjà suivis par Pascal : en cas de live-tweet, il ne vous fera pas de cadeau et se désabonnera dès le deuxième tweet publié un peu trop rapidement sur la même thématique que le premier...
Dans tous les cas, un grand merci à Pascal pour nous avoir accordé un déjeuner pour parler de ce sujet qui nous passionne. Et puis aussi : bravo ;-)