Québecest la capitale du Québec, une des provinces du Canada. Elle est le siège de nombreuses institutions dont le Parlement du Québec. Elle compte près de 530.000 habitants et plus de 800.000 habitants pour l'agglomération, faisant d'elle la deuxième ville la plus peuplée du Québec après la métropole Montréal.
Le rétrécissement du fleuve Saint-Laurent a donné le nom à la ville, Kébec étant un mot algonquin signifiant « là où le fleuve se rétrécit ». Québec est une des plus anciennes villes d'Amérique du Nord. Ses remparts en font la seule ville fortifiée au nord du Mexique. Le Vieux-Québec a été déclaré patrimoine mondial en 1985 par l'UNESCO.
Le site de la ville de Québec, il y a 14.000 ans, était littéralement sous une calotte glaciaire. 2000 ans plus tard, il se retrouve submergé par l’eau, à la suite de la fonte des glaciers, qui formera la mer de Champlain, devenue avec le temps un simple fleuve. Seule la colline de Québec.
Le 18 mars 1534, Jacques Cartier quitte le port de Saint-Malo en France pour explorer, au compte du roi de France François Ier, l'intérieur navigable des terres de l'Amérique septentrionale. Celui-ci connaît déjà les côtes maritimes de l'Est des continents américains jusqu'au Brésil. Il choisit de baliser les régions qui se trouvent sur le même parallèle et la plus directe avec la France. Le but est d'y trouver la route permettant de pouvoir passer aux Indes, en Chine et au Japon. S'il peut y arriver, Cartier serait en position d'établir un contrôle territorial et commercial sur ce nouveau passage maritime en direction des richesses de l'Orient. Le tout à l'avantage du royaume de France et des vues pécuniaires que ce dernier pourrait en obtenir.
Place Royale (Vieux Québec)
À l'intérieur du golfe, le navigateur et l'équipage visitent différents lieux et se rendent à l'actuelle baie de Gaspé d'où ils auront un rendez-vous inattendu avec un important groupe d'Amérindiens. Cartier fait la rencontre d'un chef du nom de Donnacona. Après avoir établi une relation « commerciale » avec ce premier groupe d'autochtones, Cartier amène les deux fils du chef Donnacona (Domagaya et Tainoagny) avec lui. Ceux-ci semblent connaître l'intérieur des terres de la vallée du Saint-Laurent. Comme la saison estivale passe rapidement, Cartier prend la décision de retourner en France. Il espère ainsi présenter ses découvertes (divers objets et « indigènes ») à la cour du roi avec les honneurs et attirer l'attention du roi sur ses « nouveaux sujets », Domagaya et Tainoagny, qu'il a emmenés avec lui.
François Ier autorise Cartier à entreprendre une seconde expédition. Il décide de remonter le fleuve en 1535. C'est en le parcourant qu'il lui donne son nom, le 10 août 1535 (jour de la Saint Laurent). Il marque de balises les nombreuses rivières qu'il découvre ; la rivière Saguenay et la rivière Ste-Croix (aujourd'hui connue sous le nom de la rivière Saint-Charles) entre autres. D'autres navires des différents royaumes d'Europe se promènent aussi dans les eaux du fleuve et les côtes du Labrador ; les marins français, espagnols, basques, portugais et anglais viennent chaque année pêcher la morue sur les bancs de Terre-Neuve. Les Amérindiens se font la guerre en vue d’un meilleur positionnement pour le commerce avec les Européens.
Jacques Cartier et ses hommes localisent le village nommé Stadaconé, une agglomération iroquoise à cette époque. Ils y retrouvent Donnacona à nouveau, le chef amérindien du village. Des relations s'établissent en vue de faire le commerce, mais elles restent prudentes de part et d'autre. Les hommes de Cartier construisent un fort sur la rive droite de la rivière Sainte-Croix, (l'actuelle rivière Saint-Charles) en attendant de passer l'hiver. Cette fortification est suffisamment éloignée du village iroquois et gardée de jour comme de nuit.
Basilique Sainte-Anne de Beaupré
Les Français affrontent les rigueurs de l’hiver. Une fois le printemps revenu, Cartier retourne en France, il emmène à nouveau Donnacona, ses enfants et d'autres Amérindiens. La presque totalité va mourir en France en raison des maladies contre lesquelles ils ne sont pas protégés par les anticorps.
Cinq ans plus tard, le 23 août 1541, Jacques Cartier est de retour dans la future région de Québec pour s’y installer. Il y construit un nouveau bâtiment à l’embouchure de la rivière Cap-Rouge, qu’il nomme Charlesbourg-Royal en l’honneur du fils de François Ier. C’est un lieu idéal pour les navires, l’artillerie et la construction d’habitations. L’ancien site de la rivière Sainte-Croix n’est plus du tout sûr. Le chef de Stadaconé est maintenant Achelacy.
Quelque temps plus tard, Jacques Cartier et ses hommes découvrirent de petites pierres blanches qu’ils croient être des diamants sur l’actuel site Cap-aux-diamants. En réalité, ce n’est que du quartz... Durant l’hiver 1541-1542, une nouvelle vague de scorbut frappe son équipe. Plusieurs membres sont assassinés par les Iroquois. Après avoir fait le plein de nouvelles marchandises (or et "diamants"), Cartier retourne en France. La déception est très grande en ce qui concerne les diamants... et l'aventure mène à l'échec pour d'éventuels projets d'exploration dans le Nouveau Monde.
Pendant ce temps, Jean-François de La Rocque, seigneur de Roberval s'installe à l'endroit occupé par le second site de Cartier et le renomme France-Roy. Il fait construire un édifice au bas et un autre sur la montagne. Il connaît également la difficile situation d'un hiver vigoureux. Les morts sont nombreux. L'idée de peupler les lieux par les Français s'estompe... Il faut attendre l'arrivée de Samuel de Champlain plus de 60 ans plus tard pour connaître à nouveau la volonté d'une colonisation française en Amérique du Nord et de fonder Québec.
La ville de Québec est officiellement fondée par Samuel de Champlain le 3 juillet 1608 sur un site à proximité de l'ancien village de Stadaconé. L’emplacement, connu aujourd’hui sous le nom de place Royale, devient le berceau de la francophonie en Amérique du Nord.
En 1612, Champlain devient lieutenant en Nouvelle-France.
Pendant de nombreuses décennies, Québec demeure un poste de commerce. Les problèmes de développement sont liés à la contrebande inlassable qui s’y pratique. Entre autres, les marchands français voient d’un mauvais œil l’établissement d’un autre poste permanent dans la vallée du Saint-Laurent. Québec perd son monopole de la traite. La vie à Québec est maintenue. Champlain poursuit ses explorations puis retourne en France. En 1615, il revient avec des religieux récollets. La Nouvelle-France sera catholique.
Peupler le pays est une tâche ardue et la population française est peu encline à quitter la France pour venir dans une Amérique dure à habiter en raison du climat. Les uns y viennent par contrat, d’autres veulent tenter une chance d’améliorer leur sort. Certains avantages, tel obtenir des terres, permettront de susciter un intérêt certain. Des familles commencent à s’installer à Québec et les hommes occupent les métiers liés aux besoins de la jeune colonie. Ainsi, ils obtiennent les droits et les privilèges lié aux métiers plus rapidement que s’ils étaient en France où ils doivent suivre les règles strictes des professions.
En 1620, Champlain revient à Québec accompagné cette fois de son épouse. Il fait remettre le poste de traite en ordre après plusieurs années de laisser-aller. Il fait construire un fort dans le haut du site du Cap-aux-Diamant et lui donne le nom de château Saint-Louis en l’honneur de Louis XIII. La colonie prend forme avec la présence d’une soixantaine de personnes, hommes, femmes et enfants.
En 1629, les frères Kirke, envoyés par Charles Ier, roi d'Angleterre, remontent le Saint-Laurent jusqu'à Québec et la prennent le 26 juillet en interceptant les ravitaillements, ce qui conduit Champlain et ses hommes à la famine, puis à la reddition. Québec est alors vidée de sa population, qui rembarque pour la France avec Champlain, hormis la famille du premier colon Louis Hébert qui reste. Le poste de traite de Québec est néanmoins rendu à la France par le Traité de Saint-Germain-en-Laye en 1632.
En 1636, Québec devient une ville défensive. Des canons et une nouvelle forteresse sont ajoutés. La ville a maintenant une garnison. En 1690, le gouverneur Frontenac fait ériger des remparts à l’ouest de la ville. Une cinquantaine d’années plus tard, sous la menace d’une nouvelle guerre contre les Anglais, d’autres remparts sont édifiés.
À la fin du régime français, la ville a 8000 habitants. Elle se démarque par son architecture monumentale, ses fortifications, ses riches maisons de maçonnerie mais aussi ses rues boueuses et insalubres. Malgré son statut de capitale, Québec reste une petite ville coloniale étroitement liée à l’arrière-pays. Les habitants viennent s’y procurer des marchandises de France et vendre leurs surplus agricoles et du bois de chauffage aux deux marchés de la ville.
En 1759, le siège de Québec, puis la bataille des Plaines d'Abraham remet la capitale de la Nouvelle-France aux troupes britanniques.
Gare du Palais
Trois ans plus tard, la plupart des possessions françaises d’Amérique du Nord sont cédées à la Grande-Bretagne.
En 1775, la garnison britannique de Québec est attaquée sans succès par les troupes américaines. Le major general britannique Isaac Brock fortifie la ville en renforçant ses murs et en élevant une batterie d’artillerie.
Québec a été la capitale (partagée avec Toronto) du Canada-Uni de 1859 à 1865, avant son transfert définitif vers Ottawa.
Tout au long des XIXe et XXe siècles, Québec est la principale destination d’un nombre croissant d’immigrants, qui quittent les îles britanniques pour venir s’établir en Amérique, en raison de sa situation sur le fleuve Saint-Laurent, principale voie navigable en Amérique du Nord. Ainsi, vers les années 1830, la ville de Québec a accueilli une moyenne annuelle de 30.000 nouveaux immigrants, dont les deux tiers étaient des Irlandais.
En 1917, la construction du pont de Québec, reliant la ville, sise sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, à Lévis sur la rive sud, est achevée.
Québec demeure la seule ville en Amérique du Nord à avoir conservé ses remparts qui regroupent de nombreux bastions, portes et ouvrages défensifs ceinturant toujours le Vieux-Québec. La Haute-Ville, située au sommet de la falaise, centre social et administratif, avec ses églises, ses couvents et autres monuments comme la redoute Dauphine, la Citadelle et le Château Frontenac, et la Basse-Ville, avec ses quartiers anciens, forment un ensemble urbain qui est un des meilleurs exemples de ville coloniale fortifiée.
Visitée en 2011
D'après Wikipédia