Empire // Saison 2. Episode 4. Poor Yorick.
S’il y a une chose qui est sûr c’est que les Lyon sont beaucoup plus forts… ensemble. J’aime beaucoup la façon dont la relation entre Hakeem et Empire est en train de prendre un tournant des plus violent (et donc jouissif par la même occasion). La série continue d’être un divertissement à part entière, assez amusant d’ailleurs à suivre, même si par exemple cet épisode est écrit sans suivre le meilleur des chemins. Ecrit et réalisé par le co-créateur Danny Strong, cet épisode cherche à donner de la substance à des choses qui n’en ont pas toujours besoin. J’aime bien l’histoire de Jamal et Hakeem, réunis sur un titre dont ils doivent tourner le clip. Le duo fonctionne toujours aussi bien et tout cela va se terminer dans un moment de bagarre explosif où Hakeem renvoi à la figure de son frère l’offre de son père de revenir à Empire. Sauf que Hakeem n’en a pas envie. Il a envie de continuer avec Lyon Dynasty qui a fait sensation lors de la petite sauterie pour le retour de Lucious dans l’épisode précédent. Cet épisode est cependant assez pauvre narrativement parlant étant donné qu’il n’y a rien de mémorable. On a l’impression que l’on va rapidement tout oublier dès le prochain épisode. Le seul moment que je retiens c’est probablement celui du tournage du clip de Hakeem et Jamal. C’est le meilleur moment car le plus imposant.
Le reste de l’épisode est fait de tout un tas de choses sensées faire avancer l’histoire sans véritablement la faire avancer non plus. Ce que la série a énormément de mal à faire et c’est dommage c’est à complètement déconstruire l’histoire de la famille Lyon. Ces personnages pourtant intéressants ont besoin d’être détruits pour être ensuite mieux reconstruits. La famille a besoin de ça sauf qu’elle reste tellement attachée aux relations développées l’an dernier qu’elle ne parvient pas à sortir de ses gons et donc à surprendre. Le fait que la série reste coincée de la sorte est une très mauvaise nouvelle pour Empire. On a connu la série différente, plus engagée, plus efficace aussi et là, rien de ce que l’épisode nous offre ne semble avoir de véritable impact. Il y a des intrigues mais l’on sait déjà tout ce qui se passe : Cookie se retrouve même enfermée dans une pièce, sans pouvoir faire tout ce que Cookie sait faire. Du coup, l’épisode en est ramolli d’un coup d’un seul. La série cherche donc encore et toujours à rassembler cette famille qui n’a besoin que d’être déconstruite. Je ne demande aussi ce qu’ils veulent faire de Dre alors que ce dernier s’ennui terriblement au milieu de tout ça. Certes, Dre fait plus ou moins bouger les choses mais pas toujours dans le bon sens du terme.
La série continue aussi de faire des références à l’histoire afro-américaine. C’est quelque chose qui à l’air de tenir au coeur à Lee Daniels et j’aime bien. Cela permet aussi de rappeler que le but d’Empire n’est pas que de nous offrir des intrigues amusantes mais aussi de nous rappeler l’histoire des afro-américains à sa façon. J’ai envie de croire en ce que Empire peut faire et elle a du potentiel sauf qu’elle ne l’exploite pas du tout et l’on se retrouve donc engoncés au milieu d’un truc pas toujours efficace. Finalement, Empire n’embrasse pas tout ce qu’elle aime faire ici, donnant légèrement l’impression qu’elle stagne. Peut-être est-ce aussi le résultat d’une commande d’épisode plus gourmande de la part de FOX (18 alors que Lee Daniels voulait au départ rester à 12-13 épisodes par an). Ce n’est qu’un épisode médiocre au milieu de bonnes surprises mais ce serait dommage que Empire perde complètement de son attrait, simplement à cause d’un seul épisode qui n’a pas fait avancer le Schmilblic de la bonne façon. Reste peut-être aussi la découverte musicale de Haleem, un assez joli moment que la série utilise de façon presque intelligente. Je dis bien presque car c’est tellement amené de façon ultra mécanique que j’ai un peu de mal à voir où est-ce que cela peut bien aller…
Note : 4/10. En bref, je suis déçu d’un épisode qui fait tout stagner tel un gros coup de frein.