Aux US, un album de producteur hip hop est en général synonyme de festival musical, une sorte de rendez-vous massif de la crème des MC du coin ou des amis de longue date. En lecteurs assidus du Limo, vous vous souvenez certainement de l’album What Goes Around de Statik Selektah et de son impressionnante distribution de pointures.
Si New-York parvient toujours à nous surprendre en dépit des nouveaux talents qui émergent un peu partout, Détroit est également un incroyable vivier d’artistes underground. Apollo Brown ne cesse de nous le prouver à chaque nouvelle collaboration et à chaque nouveau LP, tant le mec a su s’entourer et produire des beats impeccables depuis 2007.
On retiendra notamment ses albums collaboratifs Trophies, Blasphemy ou encore Words Paint Pictures avec les rappeurs O.C, Ras Kass, et Big Pooh, sortis respectivement en 2012, 2014 et 2015, ainsi que le 1er album du groupe Ugly Heroes en 2013. Autant de petites perles boum bap dignes d’un DJ Premier, à ranger dans sa musicothèque.
Une collection qu’il va désormais falloir compléter avec le LP Grandeur, dont les 19 pistes n’ont rien à envier aux productions du mentor Primo. À l’instar de ce dernier, Apollo Brown reste fidèle à son style ; percutantes, mélodiques, d’une simplicité et d’une efficacité redoutables, ses instrus accompagnent à merveille chaque MC présent sur l’album. Et quels MCs ! M.O.P, Chino XL, Finale, Evidence, Vinnie Paz, Your Old Droog, Masta Ace, Freddie Gibbs, le prodige Oddisee et le regretté Sean Price (paix à son âme) pour ne citer qu’eux, partagent la vedette avec les sauces Big Pooh, Ras Kass, Verbal Kent et Red Pill (Ugly Heroes).
Soul mais pas smooth, Grandeur se montre aussi généreux en basses qu’en samples. Chaque morceau rend hommage à tout un pan de la musique des années 70 (la Motown a été créée à Détroit, ne l’oublions pas), tout en proposant des beats modernes (comprenez par là propres et cinglants). Un mélange presque équilibré de l’ancien et du récent, que l’on retrouve également dans le cortège de rappeurs cités plus haut. On vous l’accorde, ce n’est pas tout à fait vrai : les vieux briscards du game sont légion… et le taux de testostérone de l’album élevé. On se consolera tout de même avec la participation de 2 femcee plutôt douées, à savoir Eternia et Dynasty.
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Raph
Il était une fois un jeune homme plein d'entrain du nom de Raphael.Mordu de musique et plus particulièrement de hip hop depuis fort longtemps (gandalf le gris tétait encore sa courageuse génitrice, pour vous dire), c'est tout naturellement qu'il se tourna vers le limonadier et sa joyeuse équipe. Et ceci dans le seul but de partager ses dernières trouvailles sonores.
Mon Cocktail Préféré :
Une caïpirinha bien fraîche, cela va de soi.
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