Il paraîtrait...

vendredi 16 octobre 2015

- que l'association de défense des animaux L214, opposée à l'élevage, a diffusé, mercredi, des images d'une terrible violence, filmées en caméra cachée au printemps 2015 dans l'abattoir municipal d'Alès, en France. La vidéo est édifiante, terrifiante, effarante. Elle montre des bovins et des moutons en train d'être saignés alors qu'ils ont repris connaissance après avoir été étourdis, des porcs entassés dans une cage qui descend dans une fosse où ils seront asphyxiés au CO2, ou un cheval frappé avec un aiguillon électrique. L'Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes a, je cite, condamné fermement ces pratiques inacceptables au regard des réglementations en vigueur tant du point de vue sanitaire que de la protection animale. Elle a rappelé l'existence depuis 2009 de guides de bonnes pratiques pour la protection des animaux dans les abattoirs. Reste que les images ont été filmées en 2015. Et puis, quelles sont donc ces bonnes pratiques ? L'association L214 a déposé plainte auprès du procureur de la République d'Alès. Le maire d'Alès a annoncé le lancement d'une enquête administrative après avoir exigé sans délai la fermeture immédiate et à titre conservatoire du site. On peut toujours supposer que les pratiques sont autres ailleurs, que l’abattoir d’Alès est un cas isolé. On peut. On peut tout, quand ça appartient au domaine du possible. Mais veut-on ?

- que chaque seconde, près de 43 000 vidéos sont visionnées sur le site de vidéos Youtube, soit 1 460 milliards de vidéos par an. Il y a des tas de sites de partage de vidéos, Ehow, Dailymotion, Metacafe, Megavideo, et j’en passe, puisqu’il y en a des tas. Evidemment, des vidéos qui se trouvent sur l’un peuvent se retrouver sur l’autre, mais je ne connais personnellement personne qui ait affirmé avoir visionné les 1460 milliards de vidéos Youtube l’an passé. Je ne connais non plus personne qui les a réellement regardées. Je ne connais pas de si bons menteurs, ou de si grandes menteuses. Lorsqu’on regarde une vidéo, d’autres vidéos en rapport avec celle visionnée sont proposées à l’écran à droite dans une barre défilante. Est-ce addictif ? Peut-être. Sûrement. Chaque minute, plus de 300 heures de vidéo sont mises en ligne. Plus d'un milliard d'utilisateurs uniques consultent YouTube chaque mois, pour regarder plus de six milliards d'heures de vidéo, soit en moyenne près d'une heure par personne sur Terre. Est-ce grave, docteur ? Y a-t-il un traitement ? Y a-t-il une vidéo où on explique comment s’en passer ? Doit-on la chercher ? On peut. On peut tout, quand ça appartient au domaine du possible. Mais veut-on ?

- que 12 avril 2015, Michael Owen, 21 ans, et Kyle Careford, 20 ans, après avoir consommé des médicaments et des drogues, ont pris la route et ont percuté le mur d'enceinte d'une église de Crowborough, dans le comté du Sussex, Royaume-Uni. Ils sont morts sur le coup. Fait divers presque banal, tellement souvent lus dans nos journaux, de jeunes gens perdant la vie dans un accident de la route après avoir consommé drogues ou alcool. ça se passe là-bas, ça se passe ici, ça se passe partout. Ce soir-là, les deux garçons se sont filmés. La vidéo est visible depuis lundi sur YouTube, après sa mise en ligne par la police, et surtout après l'accord des familles des victimes. Si cela peut empêcher une personne de faire la même erreur, alors montrer cette vidéo aura quelque chose de positif, a expliqué la mère de Michael. Il faut informer, expliquer, éduquer. Il faut la montrer, elle sauvera peut-être quelques vies. On peut. On peut tout, quand ça appartient au domaine du possible. Alors faisons.