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Des drones américains auraient tué 200 personnes pour atteindre 35 cibles en Afghanistan

Publié le 15 octobre 2015 par _nicolas @BranchezVous
Des drones américains auraient tué 200 personnes pour atteindre 35 cibles en Afghanistan

Une série de documents confidentiels publiée par le magazine The Intercept lève le voile sur les activités récentes des drones de l’Armée américaine.

On y apprend notamment que de janvier 2012 à février 2013, plus de 200 civils auraient été tués par des drones de l’Armée américaine dans le cadre de l’opération Haymaker. Parmi ces victimes, seules 35 étaient de réelles cibles, les autres étant le résultat de dommages collatéraux ou d’erreurs provenant de sources mal renseignées – ce qui représente un taux de réussite d’un peu plus de 10%.

Les dirigeants militaires semblaient prêts à accepter un certain niveau de dommages collatéraux, assumant que les personnes situées en périphérie des cibles étaient susceptibles d’être impliquées dans des actes de terrorisme.

Les documents révèlent également que le président Barack Obama était directement impliqué. Bien que la Constitution américaine stipule que le président des États-Unis est celui qui occupe le rôle de commandant en chef des Forces armées, le niveau d’implication du président en temps de guerre a toujours été historiquement très variable.

Cela dit, il est important de souligner que les documents coulés révèlent qu’Obama approuvait les cibles, et non les frappes. Les décisions supplémentaires étant laissées entre les mains du commandement central des États-Unis (CENTCOM), du commandement des forces spéciales des diverses branches de l’armée américaine (JSOC), et des services de renseignements locaux.

Toujours selon ces documents, les dirigeants militaires semblaient prêts à accepter un certain niveau de dommages collatéraux, assumant que les personnes situées en périphérie des cibles étaient susceptibles d’être impliquées dans des actes de terrorisme. Bien que ces morts involontaires n’aient jamais été soumis à une surveillance conventionnelle, de sorte que l’on ne saura jamais s’ils étaient de réelles menaces, ils étaient tout de même qualifiés «d’ennemis tués en action» dans les documents liés à une frappe.

La chaîne de commandement (Infographie : The Intercept).

La chaîne de commandement (Infographie : The Intercept).

Selon The Intercept, ces renseignements proviennent d’un seul dénonciateur dont l’identité demeure confidentielle pour l’instant. Pour en apprendre davantage, nous vous invitons à consulter l’énorme dossier intitulé The Drones Paper.


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