Par Virginie Pomerleau
On s’est connu, j’avais 15, t’avais 17. Oui, on était jeune, mais étions-nous « trop » jeune? Par malheur pour nous, on vit dans cette société où le but est de vivre sa jeunesse dans les bars à fréquenter beaucoup trop de gens pour montrer qu’on vaut quelque chose, où personne n’est plus certain de ses sentiments pour personne, où la tromperie, le mensonge et l’abandon sont omniprésents. Où les compromis, les sacrifices, la confiance et le désir de faire plaisir à l’autre manquent. Tu sais CETTE société-là, je crois que c’est elle qui nous fait croire qu’on était « trop » jeunes. En fait, si je prends mes grands-parents qui sont mariés depuis plus de 50 ans et qui semblent tout aussi amoureux qu’au premier jour, j’ai peine à croire qu’on ne peut pas vivre le même bonheur. Comment, eux, savaient-ils que c’était la bonne personne? Alors que la majorité d’entre nous sommes en constant questionnements. Comment ne peut-on plus savoir ce que l’on veut? Ou serait-ce que l’on le sait trop et on ne veut pas laisser place à différents scénarios? Oui, je me suis moi-même souvent demandée si ça ne serait pas plus beau ailleurs, mais soyons réalistes, y a-t-il une relation parfaite sans efforts des deux côtés? Je ne crois pas. Alors, si quelqu’un vous intéresse et que vous avez 12, 15 ou 20 ans FONCEZ! La vie est trop courte pour ne pas gouter au bonheur d’une vie à deux. Puis, OUI il est possible de vivre sa jeunesse avec quelqu’un à nos côtés.
À tous les jeunes « vieux couples », je vous félicite de mettre de côté les quelques commentaires négatifs de notre belle société que l’on peut entendre ici et là face à nos choix. Finalement, on s’est peut-être connu jeune, oui, mais on ne l’était certainement pas trop.