#écosystèmesmarins
14 octobre 2015
Dés 2050 des écosystèmes marins importants pourraient être gravement endommagés si les émissions de gaz à effet de serre mondiales et les pollutions localisées ne se sont pas considérablement réduites avertissent les chercheurs.
À la fin de cette année 38% des récifs coralliens du monde seront déjà affectés. Environ 5% seront morts.
Pire, les chaînes alimentaires des océans sont déjà atteintes.
Les océans du monde absorbent environ un tiers de tout le dioxyde de carbone émis par la combustion des énergies fossiles. L'océan s'est déjà réchauffé d'environ 1C depuis l'époque pré-industrielle, et l'acidification des eaux marines a augmenté d'environ 30%.
Dans ces conditions il sera difficile pour les créatures marines tels que les coraux, les huîtres ou encore les moules de former leurs coquilles et les structures qui les soutiennent. Le réchauffement des océans est en train de changer considérablement les habitats d'une large gamme de poissons dans le monde.
Dans l'analyse globale de ces changements, menée par l'Université d'Adélaïde, les chercheurs ont constaté que la quantité de plancton va augmenter considérablement dans les années à venir, mais que cette abondance de micro-nourriture ne se traduira pas par une amélioration dans la chaîne alimentaire.
"Dans l'ensemble, nous constatons au contraire à une grave diminution de la diversité des espèces et ce quelque soit les écosystèmes que nous étudions. Ce sont déjà des signes d'un grand impact à venir, et ils sont plus aggravés encore lorsque vous les combinez aux impacts du réchauffement mondial et à l'acidification des océans. Actuellement, il n'y a déjà plus assez de nourriture pour les petits herbivores, comme les poissons, les escargots de mer ou encore les crevettes; le réchauffement a entraîné un changement des métabolismes de nombres d’espèces marines et aujourd'hui leur croissance diminue, comme il y a moins de proies disponibles, il y a donc moins d'opportunités pour les carnivores. Il y a un effet de cascade dans la chaîne alimentaire."
La perte des récifs coralliens pourrait aussi aggraver l'érosion côtière en raison de leur rôle dans la protection des rives contre les tempêtes et les cyclones. "Nous constatons déjà des choses étranges comme l'invasion d'espèces tropicales dans les eaux tempérées au large du sud-est de l'Australie."
Ces changements constatés dans les chaînes alimentaires de tous les océans vont devenir une préoccupation majeure pour des centaines de millions de personnes qui dépendent de la mer pour leur subsistance.
"Ces effets vont s'exacerber dans les 50 prochaines années», a déclaré le proffesseur Nagelkerken.
© Nature Alerte
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