Jane the Virgin // Saison 2. Episode 1. Chapter Twenty-Three.
Jane the Virgin était ma nouveauté préférée de la saison dernière et elle continue avec ce premier épisode à être l’excellente surprise qu’elle pouvait être l’an dernier. Me voilà rassuré. J’avais peur qu’après 13 épisodes elle ne tienne pas la route l’an dernier, et finalement elle a réussi à me séduire sur 22 épisodes. Mais la saison 2 est toujours un cap qu’une série peut avoir du mal à passer. Par chance, ce premier épisode tient toutes ses promesses. Devenir parent est forcément difficile et c’est aussi le moment où tout un tas de responsabilités tombent sur le dos des parents de cet enfant. La pression, l’anxiété, etc. mais Jane n’est pas vraiment comme tous les nouveaux parents. Plutôt que d’avoir un enfant avec le fiancé qu’elle aime et qu’elle a même prévu de marier, Jane, vierge, s’était faite inséminer l’an dernier avec le sperme de Rafael, le propriétaire d’un luxueux hôtel. Et il se trouve qu’elle avait même le béguin pour lui quand elle était au lycée. Flute ! La première saison a énormément joué là dessus et notamment sur le besoin que Jane et Rafael soient enfin ensemble pour toujours. Ce n’est pas facile d’intégrer une saison 2 avec la naissance de l’enfant. Mais comme une bonne telenovela qui se respecte, la série continue d’utiliser les codes qui faisaient son succès l’an dernier.
Ce que j’adore avec Jane the Virgin c’est la richesse de son univers soapesque. Elle peut tout se permettre et nous le démontre encore et encore. C’est assez drôle de voir que finalement un personnage comme Jane peut autant évoluer dans cette série mais aussi graviter au milieu de tout un tas d’autres intrigues (notamment celle de Sin Rose et de tous les mystères policiers que cela a pu engendrer depuis l’an dernier). Je suis content de voir que Jane the Virgin n’est pas une série qui veut rester statique et elle parvient au contraire à nous surprendre. A la fin de la saison précédente, Mateo était kidnappé et si c’est un événement cauchemardesque pour Jane et sa famille, c’est quelque chose de particulièrement excitant pour le téléspectateur. En réussissant à jouer l’équilibre entre l’aspect soap et quelque chose de beaucoup plus complexe d’un point de vue émotionnel, tout en étant racontée à la façon d’une sorte de telenovela, détournant tous ses codes, on se retrouve avec une série brillante comme tout. En somme, c’est tout ce que l’on pouvait attendre de la part de Jane the Virgin, ni plus ni moins. En conservant ses racines de telenovela, Jane the Virgin parvient à introduire sa saison de cette façon, montrant une Jane plus jeune, paniquant face au cliffangher de sa telenovela préférée Los Milagros de Mariana.
Avec ce genre de scènes, la série nous remet tout de suite dans l’ambiance. Avec le previously on, elle nous remet dans le bain des intrigues développées l’an dernier et accessoirement celles que l’on va continuer à suivre cette année. J’aime beaucoup le « Pros & Cons » de Petra par exemple, ou encore le moment de la montée de lait de Jane. Ce sont des moments authentiques en termes de comédie qui permettent à Jane the Virgin de garder les pieds sur terre et surtout de nous rappeler qu’il s’agit d’une comédie qui n’est pas comme les autres. A chaque épisode, Jane the Virgin savait nous surprendre l’an dernier et ce premier rappelle toute la structure narrative de la première saison. C’est une bonne chose, d’autant plus que Jane reste le personnage qu’elle était l’an dernier, avec en plus Mateo sur les bras bien entendu. Le kidnapping est une sacrée histoire tout de même et c’est une façon de donner à Jane l’occasion d’être dans un état de stress émotionnel particulièrement fort. Si l’on dit souvent que les femmes enceintes sont émotionnellement fragiles, les femmes qui viennent d’accoucher semblent l’être tout autant. Après une saison réussite, Jane the Virgin démontre toute sa tenue de route une nouvelle fois ici et c’est une excellente chose. On a une seule envie : en voir encore plus.
Note : 8.5/10. En bref, retour tonique pour Jane the Virgin.