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la violence qui vient

Publié le 14 octobre 2015 par Mister Gdec

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De quoi Air France est-il le nom?

Laisser tomber les entreprises les unes après les autres, de Continental à Air France, en passant par Arcelor Mittal. (Ne surtout pas parler à ce sujet de l’action déplorable de Hollande face à Montebourg… Hé oui, en Lorraine, on s’en souviendra longtemps, de lui comme de Sakozy, et de leurs promesses qui n’engagent que ceux qui y croient…).  Laisser passer sans réagir autrement que par des mouvements de manche, comme si c’était tellement banal, et presque dérisoire,  les plans de licenciements qui défilent, de Peugeot à Sanofy et Samsonite en passant par Intermarché, Mory, Vivarte (La Halle, André, Kookaï…), Gefco, Radio France,  Dim, etc etc etc (liste non exhaustive). Accepter tous ces plans sans broncher, tout comme les délocalisations, malgré les bénéfices considérables, au seul profit de quelques uns, qui se gavent jusqu’à plus soif, et se fichent des conséquences comme de leur première chemise. Nommer Monsieur 5 % premier ministre alors qu’ il ne représente personne, ou si peu : des même pas socialistes. Accepter qu’un ministre de l’emploi stigmatise les chômeurs sans broncher, sans même un mot pour eux. N’avoir aucun plan de nouvelle forme de société plus acceptable humainement, et se contenter médiocrement de ne proposer comme politique que celle, si terriblement et cruellement libérale, de l’adaptation au pire. N’avoir pour seules solutions pour lutter contre le chômage que d’ arroser les entreprises par dizaines de milliards, sans aucune contrepartie, et faire l’aumône d’emplois aidés à ceux qui crieraient un peu trop fort. Voir le nombre de suicides, d’immolations sur le lieu de travail et autres pendaisons s’accumuler dangereusement jusqu’au point de rupture et ne faire qu’emmitoufler pudiquement ces phénomènes sous le vocable techniciste de risques psycho-sociaux …  Jusqu’à Air France. S’indigner d’une telle violence pourtant bien symbolique, aussitôt qualifiée d’inacceptable par le plus haut sommet de l’état alors que l’on oublie opportunément pour cause de contrat du siècle qu’on traite de voyous des ouvriers depuis un pays qui, c’est le moins grave, non seulement ne respecte aucune règle en matière de code du travail, mais ne voit aucun scrupule à la décapitation et aux châtiments corporels allant jusqu’à l’amputation et la torture systématique.   Ne déplorer que la seule violence des ouvriers poussés à bout et réclamer pour eux seuls des peines exemplaires quand tant de politiques dans notre pays, bien plus nocifs pour notre démocratie, de Balkany à Ceccaldi en passant par Sarkozy (et Guérini pour l’équité partisane)  échappent si aisément aux mailles du filet judiciaire. Commettre l’étrange exploit de faire en sorte que des syndicalistes soient cueillis au petit matin par la PAF en quelques jours et gardés à vue pendant deux jours comme de vulgaires trafiquants, et aussitôt traduits en justice, malgré la lenteur de celle-ci pour des cas bien plus graves…. S’étonner de ce qu’un syndicaliste refuse de serrer la main au président « . Ah, ça non, ça ne se fait pas, ma brave dame ! » Trouver indigne qu’on envoie un yaourth à Macron, l’ultra libéral du gouvernement… (qui pourtant l’évite, quelle agilité !) et ne surtout pas voir la violence qui vient. Elle est ailleurs : chez nous, et surtout pas chez eux…. voilà voilà…. Tant d’injustice sociale, de plus en plus flagrante ne saurait demeurer impunie pendant encore longtemps. Le moment est venu que la peur change de camp. Montrer clairement à cette caste que le peuple est en colère.

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