Interview de Renaud MARHIC

Par Revesetimagines @Reveset

Bonjour,

Aujourd'hui, je vous présente Renaud MARHIC, auteur des fameux Lutins Urbains dont le 3ème tome va bientôt sortir ! Avis aux jeunes lecteurs et aux parents, Noël est proche et voilà une idée pour combler vos loulous en les plongeant dans les aventures des Lutins Urbains.... Vous hésitez encore ? Voici ma chronique ICI !


1 – Pourriez-vous vous présenter à nous ?

J’étais reporter tout court. De là à devenir “Petit Reporter”, vous en conviendrez, il n’y avait qu’un pas. Je l’ai franchi après avoir travaillé tant pour la radio que la télévision ou la presse écrite. Et publié 7 essais. Il faut dire que mes Lutins insistaient beaucoup pour que, après m’être penché sur les travers de notre société, je mette ma plume au service des locataires de mon imaginaire…

2 – Comment vous êtes-vous tourné vers la littérature Jeunesse (même P’tit lecteurs) ?

Je vis avec les Lutins Urbains depuis un quart de siècle. Il était logique que ceux-là me mènent vers ce que l’on nomme“littérature jeunesse”. Cela dit, je vise clairement le “7-77 ans ”, soit une littérature qui, s’adressant en priorité aux plus jeunes, est susceptible d’être lu avec intérêt par les adultes. En cela je me réfère tout aussi clairement à la BD belge qui m’a accompagné toute mon enfance… et que je n’ai jamais remisée au placard. Un niveau de lecture pour les enfants, donc, mais aussi ces clins d’œil que j’adresse aux parents. Raison pour laquelle ma série compte de nombreux lecteurs adultes…

3 – Aimez-vous lire ? Quels sont les genres littéraires que vous préférez ?

Je peux sauter un repas (c’est fréquent chez moi). Pas me passer de lire (ça ne m’est jamais arrivé). J’aime les livres inspirés. Ce qui est le contraire des livres formatés, calibrés. J’aime la langue, les mots, bref, la littérature, quel que soit le mode sur lequel on la décline.

4 – Avez-vous d’autres projets d’écriture ? Si oui dans quel genre ?

En parallèle à la série Les Lutins Urbains, je poursuis aux éditions Terre de Brume la collection Polars&Grimoires – Enquête sur la Légende, dont je suis le créateur. Il n’est d’ailleurs pas rare que des personnages de ma littérature adulte se retrouvent dans mes romans jeunesse. Et inversement. “7-77 ans ”, disais-je. Persiste et signe.

5 – Si nous faisions un petit portrait chinois :
• Si vous étiez un écrivain étranger
Bukowski
• Si vous étiez un animal
Le dahu
• Si vous étiez un roman
Peter Pan
• Si vous étiez un pays
Le A de Atlantique dans le Monde des Lettres de Fred.

6 – Avez-vous une idée du nombre de tomes que vont comporter Les Lutins Urbains ?

Dans Les Lutins Urbains tome 3 – Les Lutins noirs on peut lire : “Cher lecteur, autant te l’avouer, je n’avais pas prévu que le Professeur B. se mettrait à parler tout seul. Ni qu’il radoterait ainsi à propos de sa jeunesse. Mais puisque c’est fait, je dois bien dire que l’“expérience” qu’il vient d’évoquer était vraiment… monstrueuse ! De quoi s’agissait-il ? Tu le découvriras dans Les Lutins Urbains – origines, le tome 57 de notre série.” La série croissant au rythme d’un tome annuel, j’aurais alors 104 ans. Je pense qu’il sera temps d’arrêter.

7 – Comment avez-vous eu cette idée de lutins et d’un futur où tout est sponsorisé ?

En regardant autour de moi, bien sûr ! Je dois préciser que – dans le légendaire traditionnel – les lutins ont toujours été là pour montrer aux humains à quel point ceux-là peuvent être bêtes et méchants. C’est vous dire s’ils ont du pain sur la planche pour les années à venir…

8 – Est-ce que dans un prochain tome, le P’tit Reporter de l’Imaginaire aura une place plus grande ?

À la demande générale et sans supplément sur les consommations, j’ai prévu de jouer un petit air de trompette à l’occasion de la sortie du tome 10 (pensez à bien régler le son de votre livre).

9 – Concernant les illustrations, est-ce ainsi que vous imaginiez vos personnages ?

Qu’il s’agisse de David Roussel ou de Godo (qu’ils soient ici remerciés pour leur talent, aussi leur patience), le travail s’est toujours réalisé en osmose. À partir de mes textes, des croquis sont réalisés, affinés, jusqu’à ce que mon imaginaire prenne forme sur le papier. Je plains infiniment mes confrères qui n’ont pas la main sur l’illustration, comme c’est le cas hélas dans bien des “grandes” maisons (et ici, ce sont les Éditions P’tit Louis qu’il me faut remercier pour cette liberté dont, moi, je bénéficie)…

10 – Est-ce que l’idée d’un dessin animé vous a effleuré ?

Voici une dizaine d’années, une maison de production me l’a même proposée. Sans suite hélas. Mais il me reste un peu de temps pour devenir maître du monde et donner à mes Lutins la place qu’ils méritent…

11 – Je vous laisse à présent la parole…

Ça tombe bien, j’allais vous parler des Lutins noirs, tome 3 de ma saga, qui vient donc de paraître… J’ai tenu à écrire cette aventure après qu’un jeune garçon d’origine africaine m’a demandé un jour, à l’occasion du Salon du Livre de Paris : “Pourquoi dans les livres n’y a-t-il jamais de Lutins noirs ?” Oui, en effet, pourquoi ? En cherchant un peu, j’ai découvert les Kokolampos de Madagascar. Et j’ai vite été frappé par la ressemblance de ces drôles de Kokos avec les lutins de ma propre région : les Korrigans bretons. Comme quoi, quelles que soient les latitudes, l’homme est l’homme, égal devant l’imaginaire…

 

 Vous voulez en savoir plus ? Les Lutins Urbains ont leur site ICI

Où les trouver pour les offrir ou les mettre sous le sapin ?

Aux éditions P'tit Louis ICI