Et si on parlait nouvel album à paraître ? L’album, c’est celui de Josh Ritter, Sermon on the Rocks, dont la sortie est prévue pour le 16 octobre prochain. Josh Ritter est un songwriter américain qu’on a pas mal écouté à une époque et puis on l’a oublié. Pourtant son 3ème Hello Starling (2003) était une petite pépite de douceur.
On le retrouve donc plus de 10 ans après et quelques 5 albums plus tard. On va sans doute rattraper notre retard mais pour l’heure concentrons-nous sur Sermon on the Rocks qui s’ouvre sur un morceau plutôt impressionnant, Birds of the Meadow. Il envoie la sauce le Josh et c’est pas Young Moses et ses accents country qui vont calmer le jeu. On plonge un peu plus dans le son de Ritter avec Henrietta, Indiana, et ses touches de guitare discrètes mais acerbes, tandis que la voix et le texte de l’artiste sont sous les projecteurs.
On continue notre voyage musical avec rythme, sans reprendre notre souffle avec Getting Ready to Get Down où Ritter prend à peine le temps de respirer entre les paroles… Ce petit morceau léger est fort agréable. On s’évade vite en se disant qu’on écouterait bien cet album lors d’un road trip dans l’Amérique profonde, dans une décapotable, avec le soleil couchant, tandis que Seeing Me Around vient apporter un peu de noirceur. Ce titre vient calmer l’ambiance relativement chaude qui émanait de ce début d’album. La voix de Ritter est grave et on réalise qu’elle a quand même bien évolué en 10 ans. On ne l’aurait peut-être pas reconnu en fait.
Heureusement Ritter fait vite taire ses démons et rallume la lumière avec Where the Night Goes, avec une dominance pour le piano. Cumberland a un capital sympathie indéniable avec son rythme, ses chœurs et sa bonne humeur communicative. On s’envole dès les premières notes d’Homecoming, et sérieusement, Ritter joue avec nos émotions depuis le début. The Stone amorce le début de la fin avec un magnifique slow et comme c’est souvent le cas avec Ritter, aux paroles inspirées (« Free your heart from the stone ») tandis que A Big Enough Sky vient réveiller l’ambiance. Lighthouse Fire est sans aucun doute l’ovni de l’album avec deux voix emmêlées comme un écho. On clôt ce 8ème album avec My Man on a Horse is Here, sorte de balade country. D’habitude, on n’est pas fan du country mais Ritter le rend tellement plus intéressant que ça passe plutôt bien.
On avait laissé Josh Ritter avec Hello Starling. Depuis 2003, le bonhomme a fait du chemin et sa musique est devenue plus ambitieuse ou, peut-être plus sophistiquée. On ne sait pas vraiment quel morceau on aura préféré de Sermon on the Rocks, mais en tout cas, l’artiste livre un album cohérent et de très bonne facture, pour les amateurs du genre.